« En toute réciprocité », c’est le grand titre de L’Essor qui rapporte que la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) permet aux ressortissants des pays membres de la Confédération des États du Sahel (conférence AES) de continuer à jouir, jusqu’à nouvel ordre, du droit de circulation, de résidence et d’établissement sans visa dans son espace ». Avant, enchérit le quotidien national « ce sont les dirigeants de l’AES qui avaient formulé la même offre. C’est dire que les deux organisations de la sous-région peuvent bel et bien se fréquenter dans l’intérêt supérieur de leur population ».
A Abuja, nous dit L’indépendant « Omar Alieu Touray, président de la Commission de la CEDEAO a tenu, hier, une conférence de presse pour confirmer l’entrée en vigueur du retrait, rappelant que sa structure a reçu exactement les notifications relative à l’intention de quitter, le 28 janvier 2024. »
« Les notifications des trois pays, communiqués le 28 janvier 2024, n’ont pas été retirées. En conséquence, la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO a reconnu lors de son sommet du 15 décembre 2024 que les trois pays cesseront d’être membres de la CEDEAO à compter de ce jour 29 janvier 2025 », a-t-il affirmé devant la presse, cité par le journal.
Info-Matin est formelle : « Aucune restriction jusqu’à nouvel ordre ». « Le Président de la Commission de la CEDEAO, Oumar Alieu Touray a affirmé ce mercredi 29 janvier lors de sa conférence de presse tenue à Abuja, avoir reçu la disponibilité favorable de deux des trois pays membres de l’AES entamer la phase de discussions du retrait de la CEDEAO », affirme le quotidien.
L’indicateur du Renouveau précise que les pays membres de la CEDEAO continueront à reconnaître jusqu’à nouvel ordre les passeports et cartes d’identité nationaux portant le logo de la CEDEAO détenus par les citoyens Burkina Faso, du Mali et du Niger. »
Ces dispositifs, pointe Le Soir de Bamako « restent en vigueur jusqu’à l’adoption par la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO, des modalités complètes de nos relations avec les trois pays ».
Cette relation du je t’aime, moi non plus, ironise Nouvel Horizon « entre la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) illustre pourtant une réciprocité, ne serait-ce que temporaire entre les deux parties. » Le journal rappelle un peu plus loin qu’a la veille du dernier sommet de la Conférence des chefs d’État de la CEDEAO, les pays de l’AES avaient annoncé le maintien de tous les avantages, notamment la libre circulation des personnes et des biens pour ressortissants de la CEDEAO dans l’espace AES.
Seydou Fané