Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 29 janvier 2025 à Magnambougou, la Plateforme de soutien à la transition a alerté les plus hautes autorités sur l’impossibilité, selon elle, d’organiser les élections générales prévues cette année en République du Mali.
Alors que la classe politique, à travers les partis, réclame un retour rapide à l’ordre constitutionnel après plus de quatre ans de transition, la plateforme juge que les conditions nécessaires à la tenue du scrutin ne sont pas réunies. Pour Mamadou Dia, secrétaire général du mouvement An Ka Taga Nayé, le risque de contestations et de troubles électoraux est réel. Il évoque notamment l’insécurité persistante qui mine le pays. « Jusqu’à preuve du contraire, la paix n’est pas acquise au Mali », justifie-t-il.
Autre sujet central de cette conférence : la sortie des pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La plateforme a réaffirmé son soutien à ce retrait, qu’elle considère comme irréversible.
Pour son secrétaire général, l’Alliance des États du Sahel ne pouvait plus coexister avec une organisation qu’il qualifie, en reprenant les termes du président de la transition Assimi Goïta, de « terroriste ». C’est dans cette logique, souligne-t-il, que la Charte de Liptako-Gourma a été amendée afin de permettre la création de la Confédération des États de l’AES.
Abdrahamane Baba Kouyaté
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