L’Observatoire national de la dividende démographique a tenu une rencontre de haut niveau, vendredi 19 juillet, avec les décideurs parlementaires et la Société civile sur le travail domestique non rémunéré. Objectif : partager les résultats de la recherche sur la question du Travail Domestique Non Rémunéré.
L’importance du travail non rémunéré des femmes pour la croissance économique nationale et la réalisation d’un dividende démographique est de plus en plus reconnue. Pourtant, les macro-politiques nationales ne tiennent souvent pas compte de la charge économique et temporelle qui pèse sur les femmes et les jeunes filles, reflétant des normes sexospécifiques bien ancrées qui minimisent ou ignorent le temps consacré à l’économie des soins.
Ce besoin est particulièrement marqué en Afrique francophone, où les pays sont en retard dans l’élaboration de politiques macroéconomiques et de protection sociale sensibles au genre et dans la réalisation de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, qui appelle à la pleine égalité des sexes dans toutes les sphères de la vie.
C’est dans cette perspective que le CREG et le PRB à travers le projet Counting Women’s Work ont initié la concertation de haut niveau avec diverses parties prenantes dont les Parlementaires. Cet engagement des deux institutions répond à la nécessité d’utiliser des données probantes de la recherche pour informer les politiques économiques et sociales au niveau macro-économique.
Pour directeur général de l’ONDD, Kassoum Diakité, il s’agira de, entre autres, de créer un cadre de partage entre chercheurs, communicants et Parlementaires, d’harmoniser les compréhensions sur le concept de Travail Domestique Non Rémunéré (TDNR) et de poser le débat sur les préalables à la valorisation du TDNR dans le contexte des pays africains. Y s’ajoutent des échanges sur l’avenir du Travail Domestique Non Rémunéré en Afrique.
Au cours de son intervention, Kassoum Diakité a précisé de renforcer les capacités de coordination, de suivi et de rapport sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre du dividende démographique.
Mme Maïga Sina Damba, Présidente du Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires (REFAMP/Mali) a souligné mettre l’accent sur un investissement accru dans la jeunesse et des femmes. À l’en croire, il s’agit de promouvoir le changement et de mettre les pays Africains sur la voie du déblocage du dividende démographique. Selon Mme Maïga, la responsabilité disproportionnée des femmes dans le travail domestique non rémunérés reflète et reproduit les inégalités de genre et constitue la principale raison pour laquelle de nombreuses femmes sont en dehors du site la main-d’œuvre ou marginalisées ou incorporées de manière défavorable dans ce site.
S.M