« Décidément le bras de fer entre le gouvernement malien et Barrick Gold Corporation sur l’exportation de l’or produit par le complexe minier de Loulo-Gounkoto est loin de voir son épilogue. Et pour cause: Les autorités maliennes ont mis en exécution l’ordonnance de saisie-conservatoire à l’encontre du stock d’or de la compagnie minière canadienne qui a décidé de suspendre ses opérations temporairement », rapporte L’indicateur du Renouveau.
Depuis plusieurs semaines, explique L’indépendant, l’Etat avait pris une ordonnance de saisie-conservatoire à l’encontre du stock d’or de la firme produit et existant sur le site du complexe Loulo-Gounkoto, dans le cercle de Kénièba, région de Kayes. « En application de cette mesure, le gouvernement a transféré ledit stock dans une banque dépositaire de la place », précise le quotidien. Selon L’indépendant, c’est une situation qui empêche davantage la société minière d’exporter et de vendre sa production. Le journal explique que Barrick Gold a exprimé à discuter avec le Gouvernement du Mali, en vue de trouver une solution à l’amiable. L’indépendant estime que « la suspension des activités de Barrick, qui est la plus grande société minière dans notre pays et qui, par conséquent apporte le plus de ressources au trésor public, marque un évènement décisif pour notre pays et ses relations avec les investisseurs étrangers ». « Le ministère des Mines sous la conduite de Amadou Kéïta, maitre d’œuvre de cette mesure décisive des autorités, semble décider à faire plier voire chasser Barrick Gold de notre pays. Cela à travers des mesures draconiennes sans concession malgré la « bonne foi » exprimée par la société minière dans ces différentes publications », poursuit-il.
« Cette décision intervient dans un contexte tendu, marqué par une volonté des autorités maliennes de réviser les conditions de collaboration avec les compagnies minières étrangères. Le complexe Loulo-Gounkoto, détenu à 80% par Barrick Gold et à 20% par l’État malien, est au cœur de ce différend. Les autorités maliennes réclament une plus grande part des revenus générés par l’exploitation aurifère », rappelle Le Républicain. Le quotidien ajoute que « le gouvernement malien accuse Barrick de ne pas respecter ses obligations financières, notamment en matière de taxes et de contribution au développement local. Bamako s’appuie sur le nouveau code minier adopté en août 2023, qui prévoit une augmentation de la participation de l’État dans les mines à hauteur de 30% et la suppression des exonérations fiscales pour les compagnies étrangères ».
Nouvel Horizon explique que « la Société Barrick Gold avait annoncé, le mercredi 18 décembre 2024, que ses Sociétés Loulo-SA et Gounkoto-SA ont soumis une demande d’arbitrage au Centre International pour le Règlement des Différends Relatifs aux Investissements (CIRDI). Une démarche entamée par la Société Minière canadienne dont le résultat du processus n’a pas été attendu par les autorités souveraines du Mali ».
Bougouni : les élèves-maîtres de l’IFM ont battu le pavé
« Pour non-paiement des bourses et trousseaux scolaires, depuls 3 mois, par les autorités, les élève-maîtres de l’Institut de formation des maitres (IFM) de Bougouni sont sortis, hier mardi 14 janvier 2025, pour réclamer leurs droits », rapporte L’indicateur du Renouveau. « L’Institut de formation des élèves maîtres de Bougouni n’ayant pas de cantine, les futurs éducateurs sont obligés d’aller s’abonner auprès des familles en ville. D’autres sont abonnées chez les restaurants pour payer la facture à la fin du mois. Faute de bourses et trousseaux qui servent à prendre en charge ces dépenses mensuelles, certains logeurs de ses élèves-maîtres de l’IFM de Bougouni ont commencé à chasser et certains restaurants ont arrêté de donner à manger aux élèves-maîtres à cause de cette mauvaise situation », explique le journal.
Mory Keïta