Invité de l’émission Foroba Baro ce mardi sur Renouveau TV, Bandiougou Danté, président de la Maison de la Presse du Mali, a estimé que le Mali n’avait aucune raison de quitter la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Estimant que l’Alliance des États du Sahel (AES) et l’organisation régionale ne sont pas incompatibles, il juge ce départ non justifié.
Pour Bandiougou Danté, cette sortie était pourtant évitable. « L’AES est un outil de défense et de développement, mais nous n’avions aucune raison de quitter la CEDEAO », a-t-il déclaré lors de son intervention télévisée. Selon lui, le maintien du Mali au sein de l’organisation régionale n’aurait pas empêché l’approfondissement des liens avec le Burkina Faso et le Niger.
Bandiougou Danté souligne par ailleurs l’impact politique de cette décision. « Si l’on organise aujourd’hui une élection entre les pays de l’AES, les pays côtiers et l’ensemble des quinze membres de la CEDEAO, les pro-français ne gagneront pas », a-t-il avancé, suggérant que cette dynamique politique aurait pu être gérée sans pour autant rompre avec l’institution régionale.
« En tant que citoyen, je ne vois pas de raisons qui nécessitent le retrait du Mali de la CEDEAO », a insisté le président de la Maison de la Presse, tout en reconnaissant que cette décision relève désormais de l’autorité de l’État. « Si nos dirigeants ont décidé ainsi, nous n’y pouvons rien », a-t-il conclu.
Seydou Fané
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