C’est lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 8 janvier à Bamako que l’ancien Premier ministre Moussa Mara a évoqué la question du retour à l’ordre constitutionnel.
C’est dans un hôtel de la place que l’ancien Premier ministre Moussa Mara s’est adressé aux journalistes des médias privés sur la « marche de la transition ». Cela, un an jour pour jour après son « appel à sauver transition ». Après cet appel, l’homme politique a annoncé avoir été reçu par des membres du Gouvernement pour échanger sur la marche de la transition. Il a indiqué que les autorités de la Transition n’ont « pas donné d’autres suites » à ses initiatives visant à sauver la Transition.
Douze mois après ces démarches, Moussa Mara déplore « la même situation et la poursuite par les autorités d’initiatives unilatérales sans consultation des forces vives ». « L’exemple de la dernière modification de la loi électorale, adoptée par ordonnance nonobstant le souhait du CNT de jouer un rôle dans ce processus, illustre encore une fois ce qui a été déploré en 2024 », a-t-il déclaré, ajoute que le Mali « ne dispose toujours pas d’un chronogramme consensuel vers le retour à l’ordre constitutionnel bien que le budget de 2025 contienne des ressources pour la préparation des élections ». Selon lui, cela veut dire que les autorités, « elles-mêmes ont prévu au moins, budgétairement, financièrement que les élections auront lieu en 2024 ». « En ce moment, qu’est-ce qui les empêche de fixer un chronogramme, de travailler avec les acteurs politiques sur la conduite des étapes devant nous mener à ces élections prévues en 2025 prévues par elles-mêmes ? Parce que l’inscription budgétaire est une intention. C’est le minimum qu’on puisse dire », s’est-il interrogé.
« Que nous soyons en janvier, sans chronogramme, sans perspective, sans ne ce reste qu’une indication dans les discours, cela crée beaucoup de discussions sur la question de retour à l’ordre constitutionnel. Alors que le principe de la Transition, c’est juste une transition », a affirmé Moussa Mara. « Elle doit se fermer ou c’est une parenthèse qui dépasse le temps de mandat constitutionnel de certains pays ? », s’est-il interrogé.
Mory Keïta