Poursuivi pour offense au chef de l’Etat et diffamation, l’opposant guinéen Aliou Bah a été condamné par le tribunal de première instance de Kaloum à une peine de deux ans de prison ferme.
Le président du parti MODEL mouvement démocratique liberal avait été interpellé à la frontière Guinéo-Sierra Léonaise puis conduit à la maison Centrale de Conakry. A la sortie de l’audience, son avocat se dit déçu du verdict et promet d’interjeter appel contre la décision du juge et déclare que c’est un coup dur pour la démocratie guinéenne.
« Le tribunal de ce siège vient de nous jeter à la figure cette triste décision. C’est une journée triste pour la liberté d’expression, c’est un coup dur pour la démocratie guinéenne, c’est une véritable régression dans le processus d’édification de l’État de droit. Nous sommes déçus par cette décision et nous attendons, dans les minutes qui suivent, d’interjeter appel avec l’accord de notre client. Nous ne sommes pas surpris par la couleur de la décision qui vient d’être prononcée », a déclaré Maitre Pépé Antoine Lamah.
Il faut noter que ce procès s’est déroulé sous une haute surveillance sécuritaire. L’opposant Aliou Bah avant de se glisser dans le pick-up de la maison centrale d’arrêt, a déclaré, les poings en l’air : « C’est un procès politique, la victoire ».
Correspondance de Mohamed Moro Sako depuis Conakry