Lors de la cérémonie de présentation des vœux du Nouvel An 2025 par les militants de son parti, le Mouvement Patriotique pour le Renouveau (MPR), l’ancien Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a dénoncé les méthodes de gouvernance actuelles.
Réunis à son domicile pour les traditionnels vœux du Nouvel An, les militants du MPR ont écouté avec attention les propos fermes de leur leader, Choguel Kokalla Maïga. L’ancien Premier ministre n’a pas mâché ses mots à l’encontre de ses alliés d’hier, qu’il accuse de gouverner par la peur.
« On ne peut pas gouverner un pays par la peur. Même si l’on met tout le monde en prison, cela ne suffira pas. Il faut gouverner par la vertu », a-t-il martelé, dénonçant les arrestations de personnes exprimant leur désaccord. Pour lui, la répression ne peut être une réponse durable aux défis politiques et sociaux.
Choguel Maïga a aussi dénoncé les « mensonges qui circulent au Mali » et rappelé l’importance de l’armée nationale, qu’il a décrite comme un pilier essentiel de la souveraineté et de la stabilité du pays. « Sans l’armée malienne, nous serions comme avant », a-t-il souligné, appelant à une reconnaissance collective de ses efforts.
Évoquant son propre parcours, l’ancien Premier ministre a tenu à clarifier sa posture face au pouvoir : « On pense que j’ai lutté pour devenir Premier ministre, mais je n’étais pas dans ça. Un Premier ministre, ça ne se ramasse pas dans les caniveaux. »
En s’exprimant ainsi, Choguel Kokalla Maïga se positionne clairement comme une voix critique des autorités de la Transition.
Seydou Fané