Les services WASH sont indispensables dans les Etablissements de Santé (ES) pour atteindre les objectifs sanitaires nationaux et les Objectifs de Développement Durable (ODD 3 et 6).
Selon les données, depuis 2012, le Mali est confronté à une crise multidimensionnelle (sécuritaire, humanitaire et socio-politique), entraînant ainsi des répercussions néfastes sur les objectifs de développement et de croissance démographique. Selon l’EDSM VI (Enquête Démographique et de Santé au Mali), en 2018, le taux de mortalité infanto-juvénile était de 101‰ et celui des femmes âgées de 15 à 49 ans était de 3.54‰. Au même moment, les enfants de moins de 02 ans pratiquant la défécation à l’air libre étaient estimés à 35%, tandis que le taux national était de 5%. Le rapport de la DNH et de la DNACPN de 2023 précise que le taux d’accès à l’eau et à l’assainissement à l’échelle nationale était respectivement de 72,1% et 45 %. Concernant les centres de santé, le taux d’accès à l’eau et à l’assainissement représente respectivement 26 % et 5 %.
S’agissant de l’hygiène, la disponibilité d’installation élémentaire de lavage des mains au savon est de 14%. En ce qui concerne les établissements de santé, 42% disposent des installations d’hygiène des mains fonctionnelles dans les salles de soin et à moins de 5 m des toilettes ; 52% séparent leurs déchets en toute sécurité. La majorité du financement du secteur EHA provient de l’aide extérieure, représentant environ 80% (Rapport Trackfin, 2023).
Face à ces défis et au regard des enjeux liés au financement de la Feuille de Route, issue de l’étude nationale d’évaluation de la situation WASH dans les Etablissements de santé au Mali, la CN-CIEPA/WASH, la DGSHP en partenariat avec WaterAid ont engagé un processus d’appui multidimensionnel. Cette convergence d’actions autour de cette problématique consiste à s’assurer de l’effectivité de la feuille de route afin de garantir aux populations maliennes des services WASH-santé de qualité.
Les données rapportent que les services WASH sont indispensables dans les établissements de santé pour atteindre les objectifs sanitaires nationaux et les objectifs de développement durable (ODD 3 : La santé de tous et le bien-être de tous à tout âge et ODD 6 : L’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et la gestion durable des ressources en eau). Ils renforcent la capacité des systèmes de santé à faire face aux situations d’urgence, à développer des réponses efficaces face aux catastrophes naturelles et aux épidémies, et à les contrôler lorsqu’elles surviennent.
Les besoins identifiés pour le financement du WASH dans les ES sont entre autres : les infrastructures EHA ; la gouvernance WASH ; la formation et le suivi du personnel médical et non médical ; la promotion de bonnes pratiques d’hygiène hospitalière ; les documents normatifs (directives, plan, protocoles, …) ; les matériels et équipements ; le plaidoyer et communication; la documentation, l’apprentissage et la capitalisation ; la coordination de suivi-évaluation.
Au regard des défis actuels en matière de WASH dans les établissements de santé, la mise en œuvre de la feuille de route s’impose. Toute chose qui suppose une mobilisation des ressources financières d’où la nécessite d’une stratégie et une approche concertée a même de faire d’accroitre le niveau de mobilisation des fonds classiques et endogènes afin de produire un impact positif sur la qualité des services WASH dans les ES.
Moussa Diarra