La FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) et le ministère de la santé et du développement social organisent du 10 au 11 décembre à Bamako, un exercice de simulation de cas d’urgence chez des populations victimes d’intoxication alimentaire collective durant des cérémonies familiales au Mali. Le projet est intitulé : « Renforcement de la capacité de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments et amélioration de la qualité sanitaire de l’alimentation de rue au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal ».
Ce projet vise à renforcer la sécurité sanitaire des aliments et à promouvoir une alimentation de rue plus sûre et de meilleure qualité dans ces trois pays de l’Afrique de l’Ouest. Il s’inscrit dans une dynamique globale de lutte contre les maladies d’origine alimentaire, en augmentant la résilience des systèmes alimentaires face aux urgences sanitaires. Il a été financé par Le Grand-Duché de Luxembourg et sous la coordination du Ministre de la Santé et du développement social
Lors de son discours d’ouverture, Mamadou N’Diaye, consultant international en sécurité sanitaire des aliments au bureau sous-régional pour l’Afrique de l’Ouest de la FAO, a exprimé sa gratitude envers les ministères sectoriels et le Gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg. Il a salué leur soutien financier constant au fil des années, qui a permis de renforcer les efforts des pays de la sous-région pour améliorer la santé et le bien-être des populations.
M. N’Diaye a particulièrement mis en lumière l’importance des Programmes Indicatifs de Coopération (PIC) financés par le Luxembourg, lesquels ont joué un rôle déterminant dans l’appui technique et financier aux initiatives régionales, notamment celles liées à la sécurité sanitaire des aliments. Ces efforts contribuent directement à promouvoir un environnement alimentaire plus sûr et à renforcer la résilience des systèmes alimentaires dans la sous-région.
Lors de son intervention, Mamadou N’Diaye a rappelé des données alarmantes fournies par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en 2015. Selon ces estimations, les maladies d’origine alimentaire causent 420 000 décès par an dans le monde, dont un tiers concerne des enfants de moins de 5 ans.
En Afrique, la situation reste particulièrement préoccupante : plus de 91 millions de personnes contractent des maladies d’origine alimentaire chaque année, entraînant 137 000 décès, soit près d’un tiers de la mortalité mondiale due à ces maladies.
Ces chiffres mettent en lumière l’urgence de renforcer les systèmes de sécurité sanitaire des aliments, surtout dans les régions les plus touchées comme l’Afrique, pour protéger les populations vulnérables, notamment les jeunes enfants.
C’est dans ce contexte que la Direction de la Coopération au Développement et de l’Action Humanitaire du Ministère des Affaires étrangères et européennes du Grand-Duché de Luxembourg a financé plusieurs initiatives dans la zone UEMOA. Le projet actuel, troisième du genre, a permis au Mali d’élaborer et de valider son Plan National de Réponse aux Urgences de Sécurité Sanitaire des Aliments (PNRUSSA) lors d’un atelier national tenu le 8 août 2024.
Etienne Coulibaly a salué la FAO et le Gand-Duché de Luxemburg pour leurs « soutiens au renforcement de l’infrastructure nationale de la Sécurité Sanitaire des aliments au Mali ». Il a affirmé l’engagement du ministère de la Santé et du Développement social, par le biais de l’INSP, à « apporter sa contribution nécessaire pour le déroulement du programme de maîtrise des risques sanitaires et phytosanitaires…».Etienne Coulibaly a salué la FAO et le Gand-Duché de Luxemburg pour leurs « soutiens au renforcement de l’infrastructure nationale de la Sécurité Sanitaire des aliments au Mali ». Il a réaffirmé l’engagement du ministère de la Santé et du Développement social, par le biais de l’INSP, à « apporter sa contribution nécessaire pour le déroulement du programme de maîtrise des risques sanitaires et phytosanitaires…».
Seydou Fané