Suite à de multiples interventions dont celle de l’ancien premier ministre Ousmane Issoufi Maïga a été jugée déterminante, l’affaire dite des 11 responsables politiques a connu son épilogue. Après 5 mois de détention, ils ont regagné leur domicile. Après cette libération, les yeux sont désormais tournés vers des détenus d’opinion et les exilés politiques. Peut-on s’attendre à une annulation des charges au nom de la réconciliation et de l’apaisement du climat sociopolitique ?
Dès sa nomination le nouveau Premier ministre a semble- t- il inscrit au cœur de ses actions la décrispation du climat sociopolitique afin de créer un cadre propice pour l’accomplissement des missions que le président de la transition lui a confié dont le redoublement des efforts pour la sécurisation du pays, le rassemblement des maliens autour d’un idéal commun et créer les conditions pour l’organisation des élections apaisées. S’inscrivant sans nul doute dans le cadre de la restauration de la cohésion sociale à travers la réconciliation des cœurs et des esprits, la relaxe des 11 détenu et la reprise du contact avec les acteurs politiques longtemps exclu des débats, les premières actions du nouveau Premier Ministre permettent d’espérer sur une gestion diligente du cas des détenus d’opinions. Ainsi pour la décrispation totale du climat sociopolitique, le Général Abdoulaye Maïga doit étendre sa « clémence » par une gestion diligente de la situation de toutes les personnes privées de leur liberté à cause de leur opinion favorisera une large adhésion à la charte de paix dont l’élaboration est en cours. Aujourd’hui plus que jamais, il est nécessaire de comprendre que la réconciliation ne peut être une affaire de partisans, mais de tous les Maliens. Pour l’atteinte des objectifs des nombreuses initiatives visant l’apaisement et l’union autour du Mali, les autorités de la transition crée un cadre de dialogue permanant et s’investir d’avantage pour la sauvegarde des libertés qui au demeurant s’exerce dans le respect des limites fixées par la loi.
La nomination du Général Abdoulaye Maïga à la primature marque un tournant dans la transition. L’entame de sa gestion redonne l’espoir d’un Mali réconcilié avec lui-même. Pour autant, le chemin reste encore long. Face aux nombreux défis, sa mission à la tête de la primature ne sera pas un long voyage sur un fleuve tranquille. Il doit amplifié ses action d’apaisement pour s’assurer l’accompagnement de l’ensemble de la population.
Bakary Sangaré