Dans un communiqué publié samedi 1er février, le syndicat des enseignants-chercheurs du Mali (SECMA-US) dénonce la nomination d’un chef de Département d’Enseignement et de Recherche (DER) en lieu et place d’une élection régulière, une décision attribuée au recteur de l’université, Esaii Daou.
Selon le communiqué signé par Mohamed Coulibaly, secrétaire général du syndicat, le recteur aurait tenté, sans succès, de faire élire un enseignant-chercheur issu d’un autre département avant d’opter pour une nomination directe. Le syndicat accuse ainsi la direction de « violation répétée » des règlements en vigueur et souligne que cette désignation concerne un enseignant-chercheur extérieur au département des Sciences et Techniques de l’Institut Universitaire de Formation Professionnelle (IUFP).
Le syndicat affirme avoir alerté à plusieurs reprises le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi que le Conseil National de la Transition (CNT), sur ce qu’il qualifie de « climat nauséabond » à l’université de Ségou.
Dénonçant une remise en cause des principes démocratiques au sein de l’institution, les enseignants-chercheurs appellent leurs collègues à ne reconnaître que les emplois du temps établis par un chef de DER élu. Une manière de marquer leur opposition à ce qu’ils estiment être une gestion autoritaire et arbitraire de l’université.
En guise de dernier recours, le syndicat en appelle aux autorités de la transition pour une intervention rapide, mettant en garde contre d’éventuelles escalades si la situation venait à perdurer. « Il est urgent que des mesures soient prises pour rétablir le respect des textes et garantir un climat serein au sein de l’université », dit le communiqué.
O.K
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