La Cour d’appel de Bamako a rejeté hier mardi, la demande de mise en liberté formulée par les avocats des 11 responsables politiques mis sous mandat de dépôt le 24 juin dernier. C’est l’un des principaux sujets abordés par les journaux maliens ce matin.
« Aucune date fixée pour le jugement sur le fond, relève Nouvel Horizon qui propose deux alternatives aux avocats des 11 hauts responsables politiques en vue de faire avancer l’affaire dont la date de jugement sur le fond n’a toujours pas été fixée. La première serait de faire pourvoi de la décision de la Cour d’appel ce qui ferait remonter l’affaire au niveau de la Cour Suprême ». La deuxième alternative estime Nouvel Horizon « consisterait à revenir au niveau de la Chambre d’Instruction du Tribunal de la Commune V, où le Procureur avait demandé qu’il y ait des confrontations entre certaines ».
Le Soir de Bamako souligne que « ces cadres des partis politiques signataires de l’Alliance du 31 mars ( A31), qui militent pour le retour à l’ordre constitutionnel, vont donc rester en détention jusqu’au jugement de fonds ». Pour le moment, affirme le journal « aucune date n’a été fixée pour procès ».
L’indépendant fait remarquer que « des débats houleux à huis clos, ont eut lieu, le mardi 29 octobre dernier, sur le fond et la forme du dossier, entre les avocats de la défense et des juges de la Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako, aboutissant à la fixation du délibéré de ces empoignades à hier, mardi 12 novembre ».
« La Cour Suprême confirme la condamnation du Général Yaya Sangaré à un an de prison, annonce L’indicateur du Renouveau. La Cour Suprême du Mali, lors de son audition du lundi 11 novembre 2024, a confirmé le verdict du Tribunal de grande instance de la Commune V du District de Bamako ayant condamné l’inspecteur général de police à la retraite, Yaya Sangaré, à un an de prison pour outrage à magistrat ».
10 personnes tuées dans une attaque terroriste à Pansadougou commune de Diallassagou
Le lundi 11 novembre, relate Le Soir de Bamako « le village de Pansadougou, commune de Diallassagou, a été la cible d’une attaque terroriste. Le village a été pillé et incendié et plusieurs habitants ont été massacrés. Le bilan provisoire fait état de dix personnes tuées, dont une femme et ses huit enfants, brûlés vifs dans leur maison ». Cette énième attaque, pointe le journal « illustre l’aggravation de la situation sécuritaire au pays Dogon. Dans cette région du Mali, les attaques terroristes et les enlèvements se sont intensifiés ces derniers jours ».
Le calvaire des populations de la région de Bandiangara, enchérit L’indépendant « se poursuit avec son lot macabre de civils affreusement tués par des groupes armés, lundi 11 novembre, dans le secteur de Diallassagou, dans le cercle de Bankass. Cette incursion meurtrière s’ajoute à beaucoup d’autres qui ont endeuillé des dizaines de villages courant octobre et début novembre ».
Et L’indépendant de poursuivre : « c’est en début de soirée que des hommes armés non identifiés ont fait irruption dans le village dans le village de Pansadougou. Ces assaillants, sans aucune résistance en face, ont tiré sur les populations et brûlé des habitations ». Le journal rapporte que des habitants qui s’y trouvaient ont été brûlés vifs entraînant la mort de huit d’entre eux. « D’autres ont été blessés et des maisons réduites en cendres. Le bilan reste imprécis. Mais des sources locales évoquent la mort d’une dizaine de personnes », précise encore L’indépendant.
Le quotidien privé Nouvel Horizon rapporte de son côté que les assaillants qui ont tué et détruit des maisons dans le village de Allaye Kokollo près de Ségué dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 novembre 2024 ont été traqués par les Forces armées maliennes (FAMa). Selon des informations fournies par les populations locales, conclut le journal « les secteurs aériens des Fama ont précédé à des frappes sur les grottes de collines sur lesquelles, les assaillants s’étaient réfugiés après leur forfait ».
Seydou Fané