Le président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta a reçu hier jeudi, le rapport annuel 2023 du vérificateur général. C’est l’un des principaux sujets évoqués par les journaux maliens, ce matin.
« Les 50 missions menées par l’équipe de Samba Alhamdou Baby ont porté sur les vérifications financières et de conformité, ainsi que de performance dans de domaines comme l’énergie et l’eau, la santé, la sécurité sociale, le foncier, l’éducation », nous dit L’Essor qui ajoute : « le rapport du vérificateur général fait une analyse factuelle de l’état de la gestion publique au titre de l’année 2023 dans les services et organismes publics ». Le Vérificateur général dans sa présentation, nous dit le quotidien national, soutient que le choix de ces missions se fonde non seulement sur la cartographie des risques et l’importance des secteurs d’activités des entités, mais également sur les saisines reçues des citoyens, des organisations de la société civile et des autorités. « Samba Alhamdou Baby a rappelé qu’au titre de l’année 2023, son bureau a reçu 67 saisines relatives à la gestion des services et orga- nismes publics, des projets de développement ainsi que des collectivités territoriales. Cependant, sur les 67 saisines reçues, 22 ont missions fait l’objet d’une programmation de mission de vérification, 23 sont en cours de traitement et 22 ont été des classées », rapporte L’Essor.
« 34 dossiers dénoncés au Procureur de la République du Pôle National Économique et financier », titre le quotidien privé L’indépendant qui explique que sur les 50 missions de vérification, il y’a 35 vérifications financières et de conformité, 4 vérifications de performances, 8 vérifications de suivi de recommandations et 3 évaluations de de politiques publiques. Sur les 50 dossiers, le vérificateur général « a précisé que 9 ont été déférés au Parquet général de la Cour Suprême ; 16 ont fait l’objet d’examen par la chambre compétente ; 2 autres sont en instruction et 3 sont en instance de déféré. En outre, la saisine du parquet était en cours pour 5 dossiers, selon le Vérificateur Général », rapporte L’indépendant.
Nouvel Horizon nous explique que le nombre de dossiers dénoncés au Pôles Économiques et Financiers passe de 22 en 2022 à 35 en 2023. Selon le quotidien privé, cela illustre une « augmentation des cas de détournements de deniers publics en cette période où l’un des créneaux phares de la Transition est la lutte contre la corruption et la délinquance financière ». Le Général d’Armée Assimi Goïta a « salué » le travail du Bureau vers du Vérificateur Général, qualifiant le rapport de « document de grande importance qui traduit notre engagement collectif en faveur de la transparence et de la bonne gouvernance », rapporte Le Soir de Bamako.
L’accentuation de la crise humanitaire au nord du pays
Dans le Gourma de Niafunké, « des milliers de déplacés en quête de survie », annonce L’indépendant qui ajoute que « la situation dans cette localité continue de se dégrader, plongeant cette zone de la région de Tombouctou dans une crise humanitaire sans précédent ». Depuis avril 2024, les groupes armés imposant des lois basées sur la charia dominent la zone, terrorisant la popu- lation et restreignant sa liberté, selon le journal. « Une opération militaire des Forces Armées Maliennes (FAMA), menée fin avril pour sécuriser les communautés locales, a déclenché des représailles de ces groupes, obligeant les habitants à fuir leurs villages pour éviter des violences accrues », explique-t-il.
Une femme dialysée donne naissance pour la première fois au Mali
Une dame de 38 ans, atteinte d’insuffisance rénale et hémodialysée chronique a donné naissance à une fille à l’hôpital Fousseyni Daou de Kayes, selon l’hebdomadaire Aujourd’hui Mali. « La grossesse a été découverte autour de la 20e semaine. D. K. a accouché le samedi 9 novembre 2024. Aux dernières nouvelles, le bébé et la mère se portent bien », explique le journal. « Selon Pr. Magara Samaké, néphrologue à l’hôpital Fous- seyni Daou de Kayes, c’est une première au Mali depuis le début de la dialyse en 1997 », poursuit-il. « Des cas de grossesses se rencontraient, mais finissaient par avortement ou prématurité sévère avec naissance d’un mort-né. Dans la littérature, la fréquence de grossesse varie de 0,5 à 1,7% avec des taux de réussite de l’ordre de 23 à 52% selon les séries des données », explique le néphrologue cité par Aujourd’hui Mali.
Mory Keïta