Les journaux se font écho, ce matin du meeting controversé du M5-Rfp tenu le samedi 16 novembre au Centre International de Conférence de Bamako (CICB ), au cours duquel, le Premier ministre Dr. Choguel Kokalla Maïga a tancé les militaires au pouvoir.
« Alors que le climat socio-politique se crispe davantage, relève L’indépendant, le chef du gouvernement non moins Président du Comité Stratégique du M5-Rfp, Dr. Choguel Kokalla Maïga a pris la parole, samedi 16 novembre , à Bamako. L’annonce de son meeting avait suscité des vives tensions particulièrement au sein du M5-Rfp ( tendance Oumarou Diarra) ». Le reporter du journal rapporte que le CICB, lieu du meeting, a été, à cet égard, placé sous haute surveillance policière, à travers une présence massive et impressionnante des forces de l’ordre. Les tensions observe-t-il « n’ont pas dissuadé les partisans du Premier ministre à prendre d’assaut la salle Djéli Baba Sissoko ( 1000 places). Son meeting avait officiellement un triple objectifs : célébrer l’an I de la récupération de Kidal( 14 novembre 2023), clarifier le concept de Clarification et faire des propositions pour une réorientation de la Transition ».
Meeting de Clarification de Choguel : Et après ? s’interroge en première page L’indicateur du Renouveau qui ajoute : « Loin des manifestations populaires de soutien aux autorités de la Transition, encore moins des Forces armées maliennes, le meeting du samedi s’est avéré une tribune de dénonciation des secrets au sommet de la gestion de l’État ». Et pour montrer, enchérit le journal « à la face du monde que le courant ne passe plus entre les anciens alliés, le Premier ministre, habillé en treillis, avec un discours de 25 pages et près de 2 heures, s’est mis à tirer à boulets rouges sur les militaires au pouvoir, devant ses nombreux militants et sympathisants acquis à sa cause ».
« Jusqu’à où ira Choguel ? Veut savoir le bihebdomadaire La Sirène. Depuis sa nomination à la Primature, Choguel Kokalla Maïga semble s’être davantage illustré par des échecs et des polémiques que par des réalisations concrètes. Si certains voient en lui un ferveur défenseur de la souveraineté nationale, d’autres, plus critiques, pointent du doigt son incapacité à répondre aux véritables attentes du peuple malien ».
Sous la direction de Choguel, note encore la Sirène « de nombreux secteurs de l’économie malienne continuent de sombrer. Les plans de relance économique promis à son arrivée n’ont jamais vu le jour. Au lieu de cela, les fermetures d’entreprises se multiplient, entraînant une augmentation dramatique du chômage ».
« Mais où veut venir le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, s’interroge Nouvel Horizon qui précise : « C’est en treillis et dans un discours de plus d’une heure lu en français et spontanément traduit par ses soins en bambara que le Premier ministre Choguel K. Maïga, Président du Comité Stratégique du M5-Rfp, a tenu à clarifier certaines choses ».
Divorce infinitif entre Choguel et Asso ? Se demande aussi le Pays. « L’Aile politique de la transition du Mali a ouvertement critiqué la gestion du pouvoir par les militaires. S’attaquant, pour la plupart, aux actions du département en charge de l’Administration et de la décentralisation, la cible ne peut être que le général d’Armée Assimi Goïta en personne, maitre d’ouvrage de toute cette transition en cours au Mali ».
Choguel et les militaires
Je vous aime… nous non plus, ironise Les Échos qui précise que depuis un certain temps le torsion brûlé entre le Premier ministre entre ses alliés militaires. « A l’occasion de la célébration de Kidal par l’armée, Choguel Kokalla Maïga a appelé les militaires a discuter de la fin de la période de la Transition. Il a également dénoncé le fait qu’il soit mis à l’écart de la gestion des Affaires publiques », affirme le quotidien.
Celui qui fait office, commente Info-Matin « de Premier ministre ne se fait aucune illusion qu’après le meeting tout sera de nouveau mis en œuvre pour me mettre en conflit avec le Président de la Transition et ses compagnons ».
Des bla-bla-bla sans cohérence, titre le journal en ligne Malikilé. « A l’évidence, et malgré tout, ce que les maliens avaient pu croire, leur Premier ministre, Choguel Kokalla manque terriblement de courage politique, ni aucune cohérence, ne se soucie que de lui-même sans se préoccuper du sort des maliennes et des maliens qui lui importe peu », conclut le site d’information.
Seydou Fané