Après son meeting controversé du samedi 16 novembre, plusieurs mouvements proches des militaires réclament la révocation du Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga. C’est l’un des principaux sujets abordés par les journaux, ce matin.
« La tête de Choguel réclamée », c’est le grand titre du quotidien Info-matin. « Après sa sortie jugée critique contre la gestion de la Transition, souligne le journal « le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga est sous le projecteur de plusieurs mouvements politiques qui condamnent et se démarquent de son discours ». Parmi les mouvements qui exigent le départ du Premier ministre, Info-Matin cite le Collectif pour la Défense des militaires (CDM) et l’Alliance pour la Refondation du Mali (AREMA).
Les récentes déclarations du Premier ministre, poursuit L’indépendant « accusant les autorités militaires d’être à l’origine de la prorogation sine die de la Transition, sans aucune consultation au préalable, lui ont valu les foudres de plusieurs regroupements en soutien de la Transition. La plupart d’entre eux réclament la démission du pensionnaire de la Primature pour haute trahison et fautes graves ».
« Au-delà de quelques sorties favorables provenant de son clan, constate Nouvel Horizon, le constat le plus palpable est celui de désapprobation ».
Après son discours, commente Le Soir de Bamako « véritable réquisitoire contre les militaires, Dr Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre de la Transition, serait-il en train de jouer pour livrer ses employeurs (militaires, ses bienfaiteurs) » ? « Les abandonner en plein vol après les avoir entraîné sur un terrain glissant » ? S’interroge Le Soir de Bamako.
Pour le quotidien du soir « la question taraude l’esprit des Maliens, frappés par une grande stupéfaction suite à son discours accusateurs ».
Pour Le Républicain, alors que la Transition affirme se concentrer sur la sécurité, la lutte contre la corruption et la reconquête de la souveraineté nationale, le discours du Premier ministre est perçu comme tentative de positionnement personnel. Si, enchérit le quotidien « les appels à sa démission se multiplient, le Premier ministre n’a pour l’instant pas réagi officiellement ». Et Le Républicain de conclure en soulignant que la situation soulève des questions sur la cohésion au sein des autorités de la Transition et sur la manière dont elles gèreront ce nouvel épisode de tensions politiques.
Seydou Fané