La Mutuelle générale de solidarité de la presse (MUGESPRESSE) a effectué sa rentrée solennelle ce jeudi à la Maison de la Presse. L’événement, marqué par la présence de plusieurs figures du paysage médiatique malien, a été l’occasion d’insister sur la nécessité d’une couverture sociale pour les professionnels de l’information.
Le Président de la Maison de la Presse, Bandiougou Danté, a exprimé sa satisfaction tout en rappelant l’importance de la mutualisation des efforts pour améliorer les conditions de vie des journalistes. « Nous sommes une force, mais nous ignorons notre propre force. Faisons en sorte de dynamiser nos organisations et de veiller au bien-être de nos membres. Il est inacceptable que, lorsqu’un journaliste tombe malade, nous nous limitions à publier des communiqués de soutien. Il faut agir en amont », a-t-il déclaré.
Il a interpellé les responsables de médias afin qu’ils sensibilisent leurs journalistes à l’adhésion à la MUGESPRESSE.
De son côté, Cissouma, président de la MUGESPRESSE, a appelé à un engagement collectif. « Si chaque organe de presse cotise 5 000 francs CFA, nous pouvons mobiliser des millions chaque mois pour garantir une protection efficace. La mutualité est un outil à notre disposition, exploitons-le », a-t-il insisté.
Sadou Yattara, Secrétaire général de la MUGESPRESSE, a pour sa part rappelé le rôle essentiel des médias dans une démocratie et l’impératif d’assurer leur protection sociale. « L’information, la formation de l’opinion, l’éducation citoyenne et le contre-pouvoir ne peuvent être assurés pleinement si les journalistes eux-mêmes vivent dans la précarité », a-t-il souligné.
Le secrétaire général a rappelé que l’adhésion à la mutuelle repose sur la solidarité et la prévoyance, sans critère de sélection ni distinction d’âge, de résidence ou de profession. Seule condition « être journaliste ou membre d’une structure faîtière des journalistes », a-t-il précisé.
Face à la précarité du secteur, la MUGESPRESSE entend donc renforcer ses actions de sensibilisation et encourager les journalistes à s’inscrire massivement. Un appel à la responsabilité collective a été lancé aux patrons de presse afin qu’ils facilitent cette adhésion.
Seydou Fané