Les assises nationales organisées au Niger ont proposé, jeudi, une durée de transition de cinq ans, renouvelable en fonction de la situation sécuritaire du pays. Ces recommandations ont été présentées par Mamoudou Harouna Djingarey, président de la Commission nationale des assises, lors de la cérémonie de clôture présidée par le général Abdourahamane Tiani, chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) et président du Niger.
« Les participants aux assises ont, dans leur écrasante majorité, recommandé une durée minimale de cinq ans renouvelable », a déclaré M. Djingarey. Cette proposition vise, selon les organisateurs, à assurer la stabilité du pays et à permettre la mise en œuvre des réformes nécessaires avant un éventuel retour à un régime civil.
Outre la question de la transition, les assises nationales ont recommandé une refonte du paysage politique nigérien. Elles ont proposé la dissolution de l’ensemble des partis politiques existants et l’élaboration d’une nouvelle charte limitant à cinq le nombre de formations autorisées. Une mesure qui, selon ses partisans, devrait permettre de rationaliser la scène politique et d’éviter la fragmentation du pouvoir.
Dans son discours de clôture, le président Tiani s’est engagé à mettre en œuvre les recommandations issues de ces consultations. « Vous avez joué votre partition, je jouerai la mienne dans l’intérêt du Niger et de son peuple », a-t-il affirmé devant les participants aux assises.
Ces décisions interviennent alors que le Niger est confronté à de nombreux défis, notamment en matière de sécurité, avec la persistance des attaques jihadistes dans plusieurs régions du pays. Les propositions des assises nationales pourraient donc dessiner les contours d’une nouvelle gouvernance, marquée par un contrôle accru du pouvoir militaire et une redéfinition du rôle des partis politiques.
D. Diarra