La spéculation foncière dans le cercle de Kati continue de susciter une vive inquiétude, marquée par l’indignation des populations locales. Lors d’une conférence de presse tenue ce samedi, le Regroupement des Victimes de la Spéculation Foncière a dénoncé les pratiques d’accaparement de terres agricoles par certaines agences immobilières.
Les victimes affirment que ces terres, historiquement détenues par des propriétaires coutumiers, ont été attribuées à des entreprises immobilières via des moyens qu’elles qualifient de frauduleux. Elles réclament la restitution de ces titres fonciers, soulignant que ces terrains appartiennent en réalité à l’État malien, qui doit jouer son rôle pour protéger les droits des communautés locales.
Les membres du regroupement, visiblement indignés, exigent la restitution des titres fonciers « frauduleusement acquis » aux propriétaires coutumiers et appellent à une annulation pure et simple de ces transactions. « Nous faisons ces réclamations pour l’État malien, qui est le véritable propriétaire de ces terres. L’État doit nous aider », a déclaré Tiékoro Koné, chef des coordinateurs des quartiers de Kati.
Face à l’ampleur du litige, les victimes ont interpellé le Général d’Armée Assimi Goïta, président de la Transition, pour qu’il intervienne et tranche dans ce conflit. Elles estiment que seule une action forte du gouvernement pourrait mettre un terme à cette spéculation foncière et garantir la protection des droits des populations locales.
La Rédaction