Les vainqueurs de la deuxième guerre mondiale ont mis en place un système pour organiser, contrôler, maîtriser et de gouverner le monde : c’est le système des Nations Unies. Ce système est une véritable « gouvernance mondiale » ayant, entre autre, pour mission d’affaiblir les gouvernements des pays, voire se substituer à eux dans biens de domaines.
I – DES PAYS « DEPARTEMENTS »
Tous les pays totalement intégrés au système des Nations Unies ressemblent à des « Départements », ne disposant pas de véritables libertés pour concevoir et conduire la politique de développement de leur choix.
A titre d’illustrations, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) tend à se prendre pour le « Ministère de la Santé du monde », se substituant aux Ministères de la Santé des pays. En effet, elle :
édicte des directives,
donne, sinon dicte des orientations,
valide les résultats des recherches,
contrôle la fabrication des médicaments et des vaccins,
établit des normes de santé,
décide de ce qui est bon pour nous les Africains, impose des programmes de vaccination de leurs choix, même si l’Afrique n’en a pas besoin,
etc.
Elle s’impose à tous les pays totalement intégrés au système. Les ministères de la santé des pays ressemblent à des Départements qui reçoivent ses ordres et mettent en œuvre ses instructions.
Il en est de l’enseignement où les Africains rejettent de plus en plus des propositions de programmes extravertis.
Le drame des pays d’Afrique noire, face à ce rouleau compresseur qu’aucun pays seul ne peut faire face, c’est leur incapacité à comprendre et réaliser qu’ils ont un destin commun et à s’unir comme l’ont bien compris les pères des indépendances.
Pendant son premier mandat, en traitant les pays Africains, de « pays de merde », le Président Donald TRUMP a – t – il cité d’exceptions?. En traitant les Africains « d’incapables à penser » et « d’incapables à faire », le Président Emmanuel MACRON n’a pas cité d’exceptions.
Ce sont des qualifications que beaucoup d’impérialistes disent tout bas. Alors pourquoi, ce continent n’arrive pas à être encore plus uni, faire son unité ?
Pourquoi des pays et des Africains se croiraient – ils faire exceptions à ces qualificatifs, s’associant ainsi avec eux pour combattre leurs frères et sœurs et détruire leurs pays ?
Les cadres des indépendances étaient, en grande majorité, des patriotes, des panafricains, acquis pour la cause du Continent. Au fil du temps, on assiste à l’arrivée de cadres de remplacement, imbus des flatteries de titres, de diplômes et peu soucieux du devenir de leurs pays et du Continent.
De façon générale, la gouvernance pourrait être définie comme la répartition des pouvoirs et des responsabilités entre des Institutions d’un Etat, d’une Société commerciale ou toute autre Entité pour assurer son fonctionnement normal.
Dans le tableau synoptique ci-après, la comparaison pourrait être approximative. De toutes les façons, la gouvernance mondiale ne fera pas elle-même une présentation claire de ses ambitions et des modes opératoires.
Le but de ce papier est de faire comprendre aux personnes lambda, que la notion de gouvernance mondiale n’est pas une fiction, elle est une réalité bien présente qui impacte notre quotidien, notre bien-être, voire notre existence.
En effet, il apparait de plus en plus clairement que les contraintes imposées par la gouvernance mondiale aux gouvernements des pays Africains, impactent plus négativement que positivement les conditions de vie des populations.
II – COMMENT PROCEDE LA GOUVERNANCE MONDIALE ?
Une lecture attentive du tableau synoptique montre qu’un pays membre ne peut absolument rien faire sans avis et validation dans le domaine. Le monde est pris à la gorge par une gouvernance mondiale bien conçue et intelligemment mise en œuvre.
Et le système résiste depuis près de 80 ans. Tous ces défoulements à la Tribune de l’Assemblée de l’ONU, ces dernières années sont enregistrés, examinés et analysés par les architectes du système afin de poser tout diagnostic tendant à identifier et de corriger les défaillances. Par un diagnostic permanent, une nouvelle santé est redonnée au système.
Le mode opératoire bien pensé est très efficace. En dehors de la Banque mondiale, dirigée par un Américain et du FMI, dirigé par un Européen, toutes les autres Institutions Onusiennes peuvent être dirigées par des citoyens d’autres pays, notamment de pays non développés.
Quelle bonne stratégie pourrait-on dire? Les armes de domination sont dans les mains des filles et fils de ceux-là mêmes qu’on cherche à dominer, superbement bien payés pour qu’ils fassent bien le job.
On se rappellera toujours d’une Africaine, alors Présidente de la CPI, qui a diligenté le procès de la honte de tout une race contre le Président Laurent Gbagbo. On se rappellera aussi de cet autre Africain à la tête de l’OMS, qui a fait régner la terreur, prédit l’apocalypse pour le Continent, tout cela dans le but d’obtenir une vaccination inefficace contre une maladie imaginaire que la guerre d’Ukraine est venue mettre à nu.
Enfin, je me rappelle, dans les années 98-99, de ce Rwandais de la Banque mondiale, que j’ai reçu en tant Responsable à la Société d’Expertise Comptable DIARRA, Chef de file d’une grande mission internationale de restructuration d’une grande entreprise nationale. Dans la panoplie des solutions proposées, il m’a dit de dire à mon patron, « qu’il est venu pour casser cette Entreprise et il réussira sa mission ».
Pour l’argent, un gros salaire, les cadres Africains, dans des Institutions de la Gouvernance mondiale, sont capables de tout. Dans des systèmes dotés de procédures claires conçues par d’autres, ils sont d’excellents exécutants.
Mais sortez-les des systèmes et confiez-les, la conception et la mise en œuvre de plans de développement : patatras !!!, pour un bon nombre, subitement ils ne brillent plus.
III – COMMENT REDUIRE LE POIDS DE LA GOUVERNANCE MONDIALE ?
Les questions auxquelles tous les Etats cherchent à répondre sont entre autres :
1. Comment exister à côté du système, sans être totalement phagocyter ?
2. Que faut-il faire pour réduire l’emprise de la gouvernance mondiale ?
Les réponses à ces questions sont claires et sans équivoques : peu de choses. C’est un géant rouleau compresseur devant lequel, il n’est pas conseillé d’affronter individuellement.
En face d’un adversaire plus fort, le triomphe ne pourrait venir que, d’abord de l’union (qui fait toujours la force) et de l’intelligence et non du combat frontal.
Une première solution : serait de ne pas intégrer totalement le système. C’est ce que font des pays comme la Corée du Nord, l’Iran, Cuba, la Libye du Colonel Kadhafi dans une moindre mesure, des monarchies du Golfe. Ils ne cherchent pas l’approbation des Nations Unies dans bien de choses.
Mais la peur des qualificatifs, comme « pays paria » ouvrant la voie à l’isolement, la solitude fait que cette voie n’est pas très utilisée. J’entendais, sur une grande chaine de média international, un grand intellectuel Africain de l’Ouest, répondre à la question : « Est – ce – que le Mali serait – il devenu un pays paria ? », c’est-à-dire un non-conformiste, peu fréquentable. Il s’est donné à cœur joie en traitant le Mali de tous les « noms d’oiseaux ». Il affirme que ce pays a chassé tout le monde.
Siné DIARRA, Expert-Comptable, Essayiste