Après plus d’un an de rupture, les autorités de la Transition relancent le cadre de concertations avec les forces vives du pays. Le nouveau Premier ministre, le Général de Division Abdoulaye Maïga rencontre la classe politique ce jeudi.
« A quoi s’attendre de la rencontre d’aujourd’hui », s’interroge L’indicateur du Renouveau. Que peut-on, s’interroge encore le journal « s’attendre à ce premier rendez-vous entre le PM, réputé rassembleur et une classe politique divisée par rapport à la gestion de la Transition, dans un contexte marqué par la détention de 11 leaders politiques et nombreux exilés politiques ? ».
Au regard de l’ordre du jour, note L’indicateur du Renouveau « de cette rencontre qui portera sur la prise de contact entre le nouveau chef du gouvernement et les partis politiques, les discussions sur l’état de la révision annuelle des listes électorales et une réorientation sur les reformes politiques et lez perspectives ».
« C’est à tirer donc pile ou face aujourd’hui, s’exclame Le Soir de Bamako ». En effet, enchérit, le quotidien du soir « si d’aucuns estiment que c’est une rencontre comme toute autre qui ne servira qu’à faire des discours creux, d’autres trouvent que ce serait une tribune idéale pour crever l’abcès devant le nouveau Premier ministre, quant à la situation des leaders politiques arrêtés, ceux en exil et de tous les autres détenus d’opinions, mais également pour discuter des questions essentielles, notamment pour ce qui concerne la tenue rapide des élections de fin de la Transition consacrant le retour à la légalité constitutionnelle ».
Aujourd’hui, pointe Le Pays « toutes les conditions sont favorables à la bonne marche de la transition. Pour preuve, l’arrivée d’Abdoulaye Maïga à la tête du gouvernement a été saluée par l’écrasante majorité des forces vives qui voient en cette nomination une lueur d’espoir. Pour la simple raison qu’il a toujours entre- tenu une très bonne relation avec tous les acteurs ». Donc, affirme le journal « avec la double casquette, patron de l’exécutif et en même tant Ministre de l’Administration territoriale, il a un pouvoir de décision capital sur les grands enjeux. Et des politiques pensent que le Premier Ministre sera favorable à leurs propositions qui privilégient l’intérêt supérieur du Mali ».
AIGE : leurre ou lueur politique ? S’interroge le Bihebdomadaire La Sirène qui poursuit sur un ton critique : « l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) est censée jouir d’une autonomie totale, notamment vis-à-vis du gouvernement et du ministère de l’Administration territoriale ». Cependant, constate le Bihebdomadaire « des voix critiques s’élèvent pour dénoncer une in- dépendance mise à mal, particulièrement sur le plan financier ». En effet, explique La Sirène « le budget de l’AIGE est logé au ministère de l’Administration territoriale, un arrangement qui suscite des interrogations quant à l’autonomie réelle de l’institution. Après tout, celui qui contrôle les finances peut influencer les décisions, directement indirectement ».
A la Une également ce matin : La non déclaration des biens des membres du Gouvernement
« Des associations de lutte contre la corruption et la Délinquance financières invitent le Général d’Armée Assimi Goïta à agir », écrit L’indépendant. Le Réseau des Associations Maliennes de Lutte contre la corruption et la Délinquance financière ( RAMLCDF) relève, dans un communiqué rendu public, hier mercredi 4 décembre, que les dispositions pertinentes des lois fondamentales en vigueur relatives à la déclaration des biens des membres du Gouvernement et d’autres cadres de la République ne sont pas respectées ». Ceci ajoute le quotidien « à la lumière du rapport 2023 de L’OCLEI. Aussi invite-t-il le Président de la Transition le Colonel Assimi Goïta à rappeler à l’ordre toutes les personnalités assujetties à la déclaration des biens, pour se conformer aux dispositions des textes concerner afin de donner des gages de transparence dans la gestion des Affaires de l’État ».
« Assimi Goïta interpellé, lance Info-Matin. Apres un constat alarmant du dernier rapport de L’OCLEI sur le faible taux de déclaration des biens par les personnes assujetties à la loi, le RAMLCDF a demandé au Président de la Transition de rappeler à l’ordre les personnes concernées ».
« M. Moussa Ousmane Touré a tiré la sonnette d’alarme, s’exclame Nouvel Horizon. Il a appelé le Président de la Transition à exhorter les assujetties à se pilier à la loi ». Et le quotidien de conclure : « C’est un communiqué d’interpellation des plus hautes autorités qui vient d’être rendu public par le réseau qui veille dans le cadre de la lutte contre la Délinquance financières et la corruption ».
Seydou Fané