La semaine dernière, un atelier d’une journée a été organisé à Bamako pour la validation du diagnostic sur la restauration de rue initié par le projet FAO dénommé « Renforcement de la capacité de réponse aux urgences de sécurité sanitaire des aliments et amélioration de la qualité sanitaire de l’alimentation de rue au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal », (GCP/SFW/517/Lux). Ont pris part à cet atelier, des responsables d’associations de consommateurs, des représentants des structures.
Lors de l’ouverture de l’atelier, il a été rappelé par les responsables de la FAO que la restauration de rue est un secteur qui produit des aliments et des boissons prêts à être consommés. Ils sont pré- parés et/ou vendus par des vendeurs, spéciale ment dans les rues et dans les autres lieux publics similaires. Et qu’en Afrique, plus de 91 millions de personnes tombent malades chaque année, entrainant 137 000 décès, soit un tiers de la mortalité mondiale due aux maladies d’origine alimentaire.
Les maladies diarrhéiques sont responsables de 70 %, de ces maladies d’origine alimentaire, selon TOMS. De ce constat, le point focal de la FAO au Mali, Mme Dramé Dioumé Cissé a aussi rappelé que l’accès à des aliments sains, en plus d’être un droit fondamental, améliore l’accés aux marchés, le bien-être social des individus et des populations et réduit le fardeau des factures de santé et elle a ajouté que « fort heureusement, le Mali dispo se d’un système de notification de toxi-infection alimentaire collectives », C’est dans ce contexte que l’appui à l’amélioration de la qualité sanitaire de l’alimentation de rue est un des volets du projet GSP/SFW/517/Lux mis en œuvre par la FAO.
Pour réaliser cette intervention, la FAO a d’abord organisé une consultation internationale centrée sur les trois pays bénéficiaires (Mali Burkina et le Sénégal), avant d’arriver à cet atelier qui se chargera de valider le diagnostic établis, la cartographie des activités et l’appui à l’organisation des acteurs de la restauration de rue dans les principales villes pilotes dans chacun des trois pays bénéficiaires. Pour ensuite finir par l’élaboration d’un guide de bonnes pratiques. Le diagnostic présenté, est une initiative très salutaire, indiquera Alidji Maiga du Regroupement pour la défense des consommateurs au Mali (Redecoma). « Observer et suivre si toutes les conditions sont réunies depuis la cuisson, jusqu’à la conservation et la vente de la restauration de la rue. Toute la sécurité sanitaire des aliments et en cas de toxi-infection, comment faire réagir les autorités avant que ça ne soit une épidémie ». Après cette étape de validation, place sera à l’élaboration et la vulgarisation d’un guide de bonne pratique pour la sécurité sanitaire des aliments de la restauration de rue, son inspection et son contrôle. Le doyen Alidji Maiga ajoutera, de sanctionner. « Il faut sanctionner. Il faut sensibiliser d’abord. Après la sensibilisation les gens qui refuse d’obéir à la règle, il faut sanctionner très fort », a-t- il martelé.
K.C