Moins de 24 heures après le limogeage du Dr Choguel Kokalla Maïga, le Général de Division Abdoulaye Maïga a été nommé Premier ministre. Il y a quatre grands défis qui attendent ce nouveau chef du gouvernement.
C’est à travers un décret présidentiel lu à la télévision publique que le peuple malien a appris la nomination du Général de Division Abdoulaye Maïga en tant que Premier ministre. Cela au lendemain du limogeage de Dr Choguel Kokalla Maïga et la dissolution de son gouvernement.
Ministre d’Etat, ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation et porte-parole jusqu’au soir du mercredi 20 novembre 2024, Abdoulaye Maïga était perçu depuis un bon moment comme celui susceptible de prendre les rênes de la Primature. En 2022, lorsque choguel était en repos médical, Abdoulaye Maïga, Colonel à l’époque, a assuré son intérim.
De retour de son repos médical, il a fallu que Choguel aille se présenter au président de la Transition et au président du CNT pour pouvoir reprendre service. Abdoulaye Maïga est alors nommé ministre d’Etat, lui mettant au dessus des autres ministres. Lors des rendez-vous internationaux, le gouvernement du Mali se fait rarement représenter par le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga mais par le ministre d’Etat Abdoulaye. Des poches de Choguel ont commencé à dénoncer sa mise à l’écart dans la gestion du pays. La nomination de Abdoulaye Maïga en tant que Premier ministre n’est donc pas une surprise.
Le nouveau chef du gouvernement fera face à de nombreux défis : l’apaisement de climat social, la lutte contre la vie chère , la résolution de la crise énergétique, l’organisation des élections générales. Abdoulaye Maïga remplace Choguel Kokalla Maïga, espérons qu’il fasse que son prédécesseur. Un militaire remplace un civil à la Primature. Chose surprenante, Abdoulaye Maïga garde toujours son poste de ministre de l’administration Territoriale et de la Décentralisation. Le Mali manque t-il de profil qualifié pour qu’une seule personne occupe deux postes ? En tout, en conservant son ancien poste, doit apporter des réponses claires aux propos de Choguel selon lesquels il a autorisé la création d’une centaine de partis politiques, en violation des recommandations de assises nationales de la refondation.
Mory Keïta