Inculpé pour vol qualifié, Sekouba Keïta a comparu devant la cour d’assises de Bamako en avril dernier . La cour dans sa sagacité l’a infligé 5 ans d’emprisonnement.
Dans la nuit du 22 au 23 Août 2021, aux environs de 3 heures du matin, un membre de la famille a informé Fodié TOURE de la disparation de sa moto ainsi que celle de son frère Boubacar SIDIBE. Comme il faisait nuit, les deux ont attendu le matin pour commencer les recherches avec les commandes de l’une des motos. Chaque fois qu’il appuyait sur la commande, un bip se faisait entendre faisant croire aux victimes que l’une des motos n’étaient pas loin : c’est ainsi qu’en approchant de la maison de Sekouba KEITA, le son se faisait encore plus sonore avant d’être brusquement coupé. Entrés dans la cour de Sekouba KEITA, ils ont soulevé le rideau d’une chambre et ont découvert l’une des Motos, celle neuve qui appartenait à Boubacar SIDIBE.
Interpellé, Sekouba prétextait qu’il avait pris la Moto des mains de voleurs et qu’il s’apprêtait à la rendre à son propriétaire le matin. Ainsi donc Fodié TOURE et Boubacar SIDIBE ont porté plainte contre lui pour vol qualifié.
L’inculpé est poursuivi pour vol qualifié. «Les éléments constitutifs de cette infraction criminelle sont réunis en ce que l’information a pu établir que le vol a été commis de nuit, dans une maison habitée et par au moins deux personnes dont l’une n’a pu être identifiée, ni interpellé » a expliqué l’arrêt de Sekouba, puis de poursuivre. « Malgré ses dénégations, il est établi que Sekouba KEITA a commis son forfait avec son ami Boua DIABATE lequel, a disparu avec la vieille Moto laissant l’autre à son compère qui n’a pu justifier sa présence chez lui, prétextant l’avoir arrachée des mains de prétendus voleurs » décrit l’arrêt de la Cour
Selon toujours l’arrêt de la Cour lorsque les recherches ont été entreprises avec la commande, Sekouba a brusquement coupé le fils d’alimentation de l’engin, ce qui suffit largement pour caractériser l’intention coupable de soustraction frauduleuse .
A la barre, l’inculpé a reconnu les faits à lui reprochés. Ces faits sont prévus et punis par les dispositions des articles 252, 253 et 256.
Au terme des débats la cour a condamné Sekouba Keïta a 5 ans de prison.
B. K