Placée sous le haut patronage du Président de la Transition, Chef de l’État Assimi Goïta, la troisième édition de la Journée nationale des Légitimités traditionnelles s’est tenue, lundi dernier, au Centre international de conférence de Bamako ( CICB ).
Cette journée vise à fabriquer un homme accompli, pétri de l’éthique élaboré tout au long de l’histoire par la société pour satisfaire ses aspirations les plus profondes et les plus nobles. Cette éthique était considérée comme le socle qui garantit l’équilibre et la solidité du groupe.
Après les mots de bienvenue du maire de la commune III du district de Bamako, le ministre de l’Artisanat, de la culture et de l’Industrie hôtelière a salué l’initiative avant de déclarer que la nation malienne, multiséculaire a conçu des valeurs sociétales basées sur le fervent attachement de chaque individu à la patrie, mais aussi sur des normes éthiques élevées de probité, d’intégrité, d’équité et de justice.
« Nos ancêtres avaient mis en place des bons usages, des codes ou des chartes de conduite, des us et coutumes permettant à chacun de savoir ce qu’il devait faire ou ne devait pas faire à l’égard de la communauté et des autres », a dit le ministre Guindo.
Le rôle des légitimités traditionnelles dans le maintien de la cohésion sociale est fondamental, surtout en période de crise. Pour Clément Evariste Rouamba Naaba Kiba, (titre de ministre de la cour royale), représentant sa Majesté le Mogho Naaba, Roi de Ouagadougou (Burkina Faso), les légitimés traditionnelles ancrées dans l’histoire culture des communautés, offrent un cadre de référence et de stabilité face aux difficultés. C’est pourquoi, il a estimé que la tenue de cette journée est un véritable moteur de développement dans une synergie d’action entre les pouvoirs moderne et traditionnel. «Notre participation à cette journée montre l’intérêt que nous portons à l’initiative car nous voulons un développement durable et endogène, a indiqué Clément Evariste Rouamba.
Dans la même dynamique, le président de l’association des chefs traditionnels du Niger, Issa Alfaizi Cissé Saidou, a salué la volonté des responsables des trois pays à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso d’œuvrer pour une unité d’action dans le cadre de la Confédération des États du Sahel (Confédération AES).
Le général Wagué est revenu sur l’importance de la préservation et de la valorisation des coutumes et traditions locales, qui aux yeux du ministre, sont des éléments essentiels pour maintenir la paix, l’harmonie et l’unité nationale. « Nos légitimités traditionnelles occupent une place cruciale dans notre société et jouent un rôle de premier plan dans la réconciliation nationale », a-t-il affirmé avant de poursuivre que celles-ci sont les vecteurs d’une transmission des valeurs qui fondent identité de tout un peuple.
En reconnaissant la sagesse et l’expérience des chefs de villages, de fractions et de quartiers, le Général Wagué a appelé à une synergie d’actions entre les structures administratives modernes et les systèmes traditionnels pour bâtir un avenir stable et prospère pour le Mali et les autres pays de la Confédération de l’AES.
Le Mali, pour garder le cap en cette période difficile de son histoire, a su compter sur ses autorités mais aussi et surtout sur l’implication de toutes ses couches sociales. Les légitimités traditionnelles, de quelques communautés qu’elles soient, ont été et continuent d’être des garants pour la sauvegarde de la cohésion sociale et la promotion de l’harmonie entre les peuples, a conclu le ministre de la Réconciliation nationale, Ismaël Wagué, général de corps d’armée.
M.S