La fermeture de la Direction de la station Totalenergies pour des raisons d’accumulation d’impayés fiscaux, la recrudescence de l’insécurité dans les régions de Bandiangara et de Bankass et l’arrestation du PDG et de deux hauts cadres de la mine d’or de Syama sont les principaux sujets abordés par les journaux maliens, ce matin.
« Tempête dans le secteur des mines, s’exclame en première page Le Soir de Bamako. Secteur minier traverse une période de turbulences. Des hauts cadres de la mine d’or de Syama, gérée par SOMISY/Resolute Mining-Mali, ont été interpellés dans un hôtel de la place ». Les faits, croit savoir le quotidien du soir « se seraient déroulés dans la journée du vendredi 8 novembre 2024. Les responsables concernés par cette affaire sont, le Directeur général et le Directeur financier de la société minière ».
« Le Mali en conflit ouvert avec les sociétés minières, soupire L’indépendant qui précise que le PDG de Resolute Mining-Mali, Terence Holohan et deux autres employés de la même société, qui exploite la mine Syama dans la région de Sikasso ont été interpellés, par des forces de sécurité, le vendredi 8 novembre, dans un hôtel de Bamako, où ils étaient en réunion. Il leur serait reproché des crimes économiques et financièrs ».
Le journal ajoute que la société a confirmé l’information hier, à travers un communiqué publié sur son site. « Le gouvernement n’a pas communiqué sur cette affaire qui intervient après cette de Barrick Gold qui avait vu quatre de ses employés arrêtés », note encore L’indépendant.
Violence terroriste dans le centre du Mali
« Le village d’Allaye Kokollo attaqué et incendié par des éléments du JNIM, déplore Nouvel Horizon. Les éléments du groupe de Soutien à l’islam et aux Musulmans ( GSIM ou JNIM) ont attaqué le village d’Allaye Kokollo situé dans la région de Bandiangara dans la nuit du 8 au 9 novembre 2024 ». L’atrocité de cette attaque, pointe Nouvel Horizon « s’est traduite par la destruction du village qui a été incendié. Maisons, greniers, céréales et biens matériels ont été volontairement calcinés par les assaillants qui ont fait fuir tous les villageois ». La triste nouvelle de l’attaque , se désole le journal « contre le village d’Allaye Kokollo intervient à une période, où des ressortissants de Bandiangara expriment depuis quelques temps un sentiment d’abandon en raison de la détérioration de la situation sécuritaire ».
« Des voix s’élèvent pour dénoncer l’insécurité dans la région de Bandiangara, relève Les Échos. Face à la dégradation de la situation sécuritaire au centre du Mali, des grandes voix se sont élevées pour alerter sur l’ampleur du problème ». « Moussa Mara, ancien premier ministre et Yeah Samaké, ont exprimé leur solidarité aux populations de la région Bandiangara et appelé à des actions urgentes en réponse à l’insécurité croissante », ajoute Les Échos.
« Le parti CODEM alerte sur les zones de l’intérieur-fleuve et du Centre, poursuit L’indicateur du Renouveau. La CODEM invite les autorités à des actions urgentes en vue de permettre aux populations de vivre en toute quiétude dans leurs localités ».
Le Républicain s’inquiète de son côté, de la situation sécuritaire précaire dans les régions de Bandiangara et de Bankass. Dans l’après-midi du mardi 5 novembre 2024, rappelle le journal « des terroristes sur plusieurs motos ont attaqué les paisibles populations du village de Dourou, commune de Suegué, cercle de Bandiangara ».
Si les quotidiens privés dénoncent l’insécurité croissante dans les régions de Bandiangara et de Bankass, le quotidien national L’Essor se focalise sur les exploits de l’armée.
« L’armée fait le ménage, observe L’Essor. Plusieurs terroristes ont été frappés avec précision par les Forces armées maliennes (FAMA) dans ce village du cercle de Bandiangara ». Le chef de l’État-Major général des Armées, poursuit le quotidien national « le Général de Division Oumar Diarra, rassure les populations que la traque des terroristes continue jusqu’à à la victoire finale ».
Affaire TotalEnergies au Mali : Fermeture pour non-paiement d’impôt. Ce qu’on peut lire ce matin dans les colonnes du quotidien Info-Matin.
Dans un revirement économique inattendu, explique Info-Matin « la Direction de Total au Mali a été fermée, ce vendredi 8 novembre 2024 pour raison d’accumulation d’impayés fiscaux. Cette décision responsable de bonne gouvernance, prise par les autorités de transition, alimente depuis ce week-end un Tsunami de commentaires sur les réseaux sociaux et soulève dans les milieux économiques des préoccupations quant aux répercussions sur l’économie et les relations entre notre pays et les grandes entreprises multinationales, au-delà de la France ».
Selon des sources officielles proches de Hôtel des Finances, poursuit le quotidien privé « Total aurait omis de s’acquitter de ses obligations fiscales, entraînant cette mesure radicale de fermeture. Cette action du gouvernement de transition vise à faire respecter la légalité fiscale et à garantir que les entreprises opérant sur notre territoire s’acquittent de leurs obligations alarmistes ».
Seydou Fané