L’atelier de partage d’expériences des comités nationaux de suivi de la Déclaration sur la Sécurité dans les Ecoles (DSE) s’est ouvert ce mardi 23 juillet 2024 dans un hôtel de Bamako. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Secrétaire Général du ministère de l’éducation nationale, Issoufi Dicko.
Partager les bonnes pratiques pour prévenir et atténuer l’impact des attaques contre l’éducation grâce au travail des comités techniques nationaux et locaux et à leurs plans d’action et discuter des défis à relever pour garantir l’accès à une éducation sûre et de qualité ; apprendre les bonnes pratiques en matière de collecte et d’analyse des données sur les attaques contre l’éducation et les fermetures d’écoles ; encourager le renforcement de la coopération, le partage d’expériences et le soutien technique mutuel entre les comités techniques nationaux du Mali et du Burkina Faso ; sont les objectifs de cet atelier de deux jours qui réuni experts maliens et Burkinabè en la matière. Cet atelier est organisé conjointement par le Mali, le Burkina Faso, le ministère norvégien des Affaires étrangères, la coalition mondiale pour la protection de l’éducation contre les attaques (GCPEA) et Save the Children, avec le soutien de l’Agence espagnole de coopération internationale au développement (AECID).
Le Secrétaire Général du ministère de l’éducation nationale, Issoufi Dicko a indiqué qu’ « à partir de 2012 le Mali est en proie à une crise multidimensionnelle qui a impacté les différents secteurs de la vie y compris l’éducation. Les pays du Sahel en général et le Burkina en particulier est également concerné par cette situation ». « Il est donc utile que nous puissions nos efforts, nos stratégies, pour apporter une réponse appropriée à cette crise qui impacte l’éducation en général et sa qualité en particulier », a-t-il ajouté. M. Dicko a déclaré que les statistiques indiquent que environs 1 700 000 enfants sont impactés par la crise et n’accèdent pas à l’école au Mali avec environs 1700 écoles fermées. « Personne ne peut apprendre quand il a peur, personne ne peut enseigner quand il a peur il faut donc travailler à faire de nos écoles un environnement sûr où enfants, parents, enseignants, encadreurs ont la quiétude quant à un avenir meilleur », a-t-il affirmé. Puis de poursuivre : « cela est possible si encore une fois, nous nous donnons la main pour mutualiser nos efforts, nos énergies nos stratégies. C’est pourquoi nous saluons la volonté de nos frères du Burkina de venir s’inspirer de ce qui se passe au Mali en matière de déclaration sur la sécurité dans les écoles ».
Savoir comment le Mali a pu dans cette crise, surmonter les difficultés et comment résister à la panique et relever le défi, c’est l’objectif de cet atelier pour le comité national de suivi de la DES du Burkina Faso, selon un secrétaire technique du ministère de l’éducation du Burkina Faso, étant donné que la crise malienne est plus vieille que celle du Burkina Faso. Il ajoute que l’application de la DES a eu des effets positifs sur l’éducation au Burkina Faso depuis un certains moments.
La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence du chef de la coopération espagnole, Jaime Puyoles, du représentant de l’aide humanitaire de l’Union Européenne, Buyse Delphine et du Secrétaire Général du ministère de l’éducation nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales du Burkina Faso, Ibrahima Sanon.
L’atelier de partage d’expériences des comité nationaux de suivi de la déclaration sur la sécurité dans les écoles du Burkina Faso et du Mali prendra fin ce mercredi 24 juillet 2024.
M.K