Le groupe français spécialisé dans l’uranium, Orano, a annoncé ce vendredi le lancement d’une procédure d’arbitrage international à l’encontre de l’État du Niger. Cette démarche intervient après la suspension, par les autorités nigériennes, du permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, un site stratégique pour le groupe. Cet épisode marque une nouvelle intensification des tensions entre les deux parties.
« Orano engage un arbitrage international contre l’État du Niger à la suite du retrait de son permis d’exploitation d’Imouraren, en date du 19 juin 2024. Cette décision fait suite à plusieurs mois de tentatives infructueuses de médiation et de conciliation », a déclaré le groupe dans un communiqué.
Le retrait du permis intervient alors qu’Orano affirme avoir soumis une proposition technique concrète visant à accélérer la mise en valeur du gisement d’Imouraren. Par ailleurs, les travaux sur le site avaient repris en juin 2024, selon le groupe.
Début décembre, Orano avait également accusé les autorités nigériennes de s’être approprié le contrôle opérationnel de sa filiale minière Somaïr. Cette dernière est détenue à 63,4 % par Orano et à 36,6 % par l’État du Niger.
Ce différend, qui oppose l’entreprise française au Niger, reflète les tensions croissantes autour de l’exploitation des ressources naturelles du pays.
La rédaction