La Cour d’appel de Bamako a confirmé hier lundi, la condamnation du Dr Etienne Fakaba Sissoko à 2 ans de prison dont 1 an ferme et au paiement de 3 millions de F CFA. C’est l’un des principaux sujets abordés par les journaux, ce matin.
« Après un feuilleton judiciaire, la Cour d’Appel de Bamako a finalement confirmé, hier lundi 16 décembre, lors du délibéré du procès en appel la condamnation en première instance de Dr Etienne Fakaba Sissoko », explique L’indépendant. Ce chercheur et professeur à la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion (FSEG), ajoute le quotidien, avait été condamné, le 20 mai dernier, à deux ans de prison, dont un avec sursis et au paiement de 3 millions de F CFA d’amende.
« Cette décision découle des accusations portées contre lui pour « atteinte au crédit de l’État », « injures », ainsi que pour la diffusion de « propos et nouvelles fausses mensongèrement attribuées à des tiers, faites de mauvaise foi et de nature à troubler la paix publique », rappelle Le Républicain qui poursuit : « Ces accusations trouvent leur origine dans la publication de son ouvrage controversé intitulé «Propagande, Agitation et Harcèlement : la communication du gouvernement de transition », sorti en 2023 ».
« Se taire serait trahir mes convictions académiques et ma responsabilité envers la Société. Nous avons le devoir de préserver l’héritage de mars 1991, la liberté d’expression. Ce n’est pas une obligation de se taire lorsque les libertés fondamentales sont menacées. Je le fais pour mes étudiants, pour ma famille et pour le Mali », avait déclaré Etienne Fakaba Sissoko face à la Cour le 02 décembre dernier, rapporte Nouvel Horizon.
Lutte contre la corruption : d’anciens ministres visés par la justice
« C’est dans le cadre de la Semaine nationale de la lutte contre la corruption que le Procureur général de la Cour suprême a fait la révélation sur le plateau de la chaîne nationale ORTM : Une dizaine d’affaires ont été traitées, entre 2021 et 2024, impliquant une quarantaine de personnes, dont 11 anciens ministres ». Aussi, il a fait savoir que « ces procédures judiciaires ont permis de mettre en lumière un préjudice de 80 milliards de FCFA causés à l’Etat ». Et d’ajouter : « L’épilogue des procédures permettront de certifier si les montants de 80 milliards FCFA sont détournés ou pas », rapporte L’indicateur du Renouveau. « Parmi elles, il y a 40 personnes, dont 11 anciens-ministres et leurs 29 complices. Les infractions commises par ces personnes sont nombreuses. Il s’agit entre autres de la délinquance économique et financière incluant l’utilisation de faux, les atteintes aux biens publics, la corruption, le blanchiment de capitaux, le favoritisme et la prise illégale d’intérêts», a affirmé le Procureur Timbo, cité par le journal.
Mory Keïta