Les procès de la 1ère session spéciale de la Cour d’assises de Bamako, ont démarré hier lundi avec celui de Bakariba Diarra , responsable de la société SIGMA distribution et services. Il a été condamné par la Cour à 10 ans de réclusion pour abus de confiance, escroquerie, faux et usage de faux.
Bakariba Diarra est né le 31 décembre 1973 à Emboute (République Islamique de Mauritanie). Il est de nationalité malienne et un gestionnaire, domicilié à l’Hippodrome. Il a été mis sous mandat de dépôt du 19 octobre 2017 pour d’abus de confiance, escroquerie, faux et usage de faux.
Les faits reprochés à Bakariba Diarra se sont déroulés courant 2015. En 2015, s’instaurait entre les sieurs Amara SISSOK0, promoteur de la société A.I.B.S (Agence Immobilière Bintou Services) et Bakariba Diarra , responsable de la société SIGMA distribution et services. Cette première collaboration se matérialise par un accord-cadre aux termes duquel le premier s’engageait à financer des affaires que le second était chargé de lui- apporter.
A cet effet, les deux parties conclurent qu’ au remboursement des fonds, l’intérêt devant revenir à la société A. l. B.S était de 60%o, les 40% seront attribués à SIGMA. La première année de collaboration se passa sans anicroche d’autant plus les engagements étaient tenus de part et d’autre.
Cependant, à partir de février 2016, l’histoire prit toute une autre tournure. Alors que M. Amara SISSOKO s’était lourdement endetté auprès de certaines banques de la place qui lui préfinançaient les marchés, M. DIARRA, arguant de problèmes de procédures internes, ne lui versa plus un seul centime. Ce qui causera à M. Sissoko un préjudice d’un milliard cinquante-deux millions neuf cent quatre-vingt- seize mille six cent (1.052.996.600) F CFA en principal.
Des investigations révélèrent qu’au niveau du service financier de la Présidence de la république, structure au compte de laquelle la plupart des marchés en question étaient réputés être exécutés, Bakariba DIARRA faisait tout simplement recours à de faux bons de commande et bordereaux de livraison pour continuer à soutirer de l’argent à Amara SISSOKO. Ainsi, M. Sissoko décide de porter plainte contre lui. A la suite de cette plainte, une information judiciaire a été ouverte le Procureur de la république près le Tribunal de Grande Instance de la commune II du District de Bamako contre Bakariba DIARRA.
Interpellé, l’inculpé a soutenu que la faute incombe à ses partenaires dont la Présidence de la République contre laquelle, il a affirmé avoir porté plainte. Les enquêtes ont prouvé que la Présidence en était pour rien.
Ayant réfuté toutes les questions qui lui a posées, au terme des débats, la Cour a infligé 10 ans de réclusion à Bakariba Diarra pour abus de confiance, escroquerie, faux et usage de faux.
Bamakomatin