Les Partis Signataires de la Déclaration Commune du 31 mars 2024, ont réagi vendredi 26 avril , à l’arrêt de la Cour Constitutionnelle du 18 avril relatif à la loi organique portant indemnités, avantages et autres traitements des membres du Conseil National du Transition ( CNT).
Dans une déclaration publiée ce vendredi dont le site d’informations bamakomatin, s’est procuré copie, les partis signataires de la déclaration commune du 31 mars 2024 déclarent avoir constaté que les membres du Conseil National de Transition (CNT) s’étaient, par une loi organique, indûment octroyés en catimini, des indemnités et avantages faramineux frôlant l’indécence.
Les responsables de cette coalition politique soutiennent dans leur déclaration que les membres du Conseil National de Transition (CNT) ont adopté à huis-clos les salaires et avantages qu’ils comptaient s’octroyer pour 2024. « La loi a été votée à l’unanimité des membres présents, soit 132 voix pour, 0 voix contre et 0 abstention », affirment-ils, précisant que ladite loi devait aussi servir de base légale, pour couvrir les dépenses similaires engagées depuis la mise en place de ce « parlement de transition non élu et dont les membres ont été choisis et nommés par les Autorités en place ».
Les partis signataires de la déclaration commune du 31 mars 2024 soulignent que les membres du Conseil National de Transition se sont accordés des avantages, à l’insu du Peuple résilient :
La coalition politique énumère les avantages : « une indemnité de représentation par mois une indemnité spéciale pour les membres du bureau ; une indemnité chauffeur pour les membres du bureau une indemnité de session par jour de session ; une indemnité de restitution par session ordinaire :
Une indemnité de logement par mois ; une indemnité spéciale une indemnité de monture une indemnité de téléphone ;
Une indemnité de responsabilité : une indemnité de sujétion : une dotation de carburant ; des fonds spéciaux pour le président du Conseil National de Transition (CNT).
Soit environ deux millions cinq cent mille francs (2.500.000) F CFA, en dehors du salaire fixé sur la base de l’indice hors norme ».
Comme la loi votée précisent les partis signataires « une loi organique, le Conseil National de Transition (CNT) devait obtenir l’approbation de la Cour Constitutionnelle ». Celle-ci, poursuivent-ils « dans un arrêt datant du 18 avril 2024, l’a recadré, en demandant une reformulation du texte original et des précisions chiffrées des montants desdits avantages, indemnités et autres traitements à attribuer à ses membres ».
Les parties signataires de la déclaration commune du 31 mars 2024 déplorent qu « au lieu de contrôler l’action du gouvernement en place, les membres du Conseil National de Transition (CNT) semblent beaucoup plus préoccupés et intéressés par leurs propres rémunérations, dans un contexte de grandes difficultés financière, économique, énergétique, sécuritaire vécues par les Maliens ».
La coalition politique se dit convaincue, qu’aucune reformulation du texte original suggérée par la Cour Constitutionnelle ne saurait innocenter le Conseil des avantages de ses membres et à reverser au trésor public ceux indûment perçus, jusque-là.
Les partis signataires indiquent que ces pratiques de « ceux qui nous gouvernent aujourd’hui et bien d’autres montrent à suffisance l’urgence d’un retour à l’ordre constitutionnel, sur la base d’un chronogramme électoral fixé de façon consensuelle ».
La coalition d’opposition, insiste que la restauration de l’ordre constitutionnel fait partie des solutions aux crises que le Mali traverse.