Le Sénégal se classe désormais parmi les pays producteurs d’hydrocarbures. Le mardi, 11 juin dernier, la compagnie australienne Woodside Energy a annoncé le début de l’extraction du champ pétrolier de Sangomar, situé en eaux profondes au sud de Dakar. Si la découverte de ce gisement en 2014 avait soulevé des espoirs considérables, il a fallu attendre une décennie pour démarrer son exploitation.
Le champ pétrolier de Sangomar contient du pétrole et du gaz. Selon des sources internationales, la première phase de ce projet d’extraction concerne 23 puits dont le coût est estimé entre 4,9 et 5,2 milliards de dollars. À cet effet, la capacité de production journalière en pétrole est estimée à 100 000 barils. Les revenus attendus du gaz et du pétrole au Sénégal sont chiffrés à une moyenne annuelle de plus de 1 milliard d’euros sur une période de trente ans.
Quels apports pour le Sénégal ?
À travers ces activités d’extraction, la société australienne Woodside œuvre en collaboration avec la société pétrolière du Sénégal (PETROSEN). Ainsi, il ressort que cette production pétrolière sera consacrée à l’exportation et à la consommation domestique. En revanche, il conviendrait de souligner que Woodside détient 82% du projet contre les 18% restants, détenus par l’Etat sénégalais. Un accord que souhaiterait renégocier le président Bassirou Diomaye Faye.
Fatoumata Boba DOUMBIA