Après la dissolution de son mouvement ‘’Tribu ka’’ par décret présidentiel le 26 juillet 2006 pour incitation à la haine raciale, les autorités françaises ont jugé nécessaire lundi 8 juillet, de déchoir Kémi Séba de la nationalité française . En réaction à cette décision, le militant panafricaniste, a déclaré que la déchéance de sa nationalité est une reconnaissance de la part des autorités françaises de l’efficacité de son travail politique contre elles.
Quelques minutes peu après la publication par voie de presse du décret prononçant sa perte de la nationalité française, Kémi Séba a réagi sur le réseau social Facebook. Il a rendu grâce à Dieu pour cette décision qui va permettre de dégager les obstacles qui s’étaient dressés sur son chemin dans lutte contre l’impérialisme « Plus de nationalité française ? Gloire à Dieu ! Libéré je suis de ce fardeau », se réjouit-il ironiquement.
« La décision du conseil d’Etat vient très en retard, mais mieux vaut tard que jamais », salue le militant panafricaniste qui ajoute : « ma lettre de demande d’abandon de nationalité trônait, comme nous l’avions annoncé au conseil d’État, sur le bureau de mon avocat depuis plusieurs mois au cas où ce même conseil désavouerait le ministère de l’intérieur » .
Le ministère de l’Intérieur français a dissout le 26 juillet 2006 le mouvement Tribu ka de Kémi Séba. Cette décision avait été prise en vertu d’une loi sur les groupes de combat et milices privées. Le ministère de l’Intérieur avait estimé que Tribu Ka incitait à la haine raciale. La Tribu Ka était un mouvement français, créée par Kémi Séba en décembre 2004 qui se présentait comme le défenseur du ‘’ peuple noir » , attribuant aux populations noires, dans un discours s’inscrivant dans la mouvance du Kémitisme.
« J’ai quitté la France depuis bientôt 14 ans à cause de sa politique néocoloniale et de sa négrophobie systémique que je combats depuis l’Afrique frontalement; j’ai de plus brûlé le passeport depuis plusieurs mois déjà », a-t-il rappelé publiant un lien de Tiktok qui renvoie directement à la vidéo où il met le feu à son passeport français.
Le président de l’ONG Urgences panafricanistes semble surpris de cette décision qui a été saluée par ses contempteurs dans le monde « me retirer la nationalité car je critique votre néocolonialisme est, chères autorités françaises, une reconnaissance (TRÈS PEU STRATÉGIQUE) de votre part, de l’efficacité de mon travail politique contre VOUS AUTRES, les tenants de cette Françafrique », decrypte-t-il. Avant de prévenir : « Tout rentre dans l’ordre désormais . C’est maintenant que tout commence ».
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