L’éventualité d’une candidature des membres de la transition dont celle du colonel Assimi Goîta fait couler beaucoup d’encre et de salive. Et cela malgré le léger report et l’absence d’un nouveau calendrier. Pour les nombreux partisans du président de la transition, rien ne s’y oppose. Fera-t-il le grand saut dans l’arène politique ? La question continue de diviser l’opinion.
A la faveur de la conférence-débat organisée par l’Adema association dans le cadre des activités de la semaine des martyrs, la question d’une éventuelle candidature de l’actuel locateur de Koulouba a refait surface.
Contrairement à l’avis de nombreux partisans du colonel Assimi Goîta, président de la transition rien ne s’oppose à cette candidature, le Pr Fousseini Doumbia, constitutionaliste et conférencier a soutenu qu’aucun membre de la transition, même en démissionnant ne pourra être candidat comme le stipule la charte de la transition révisée. « Allons- nous continuer à violer nos propres textes ? s’interrogeait le Pr Doumbia. Cette déclaration suffira-t-elle à tempérer l’ardeur des partisans du président de la transition qui intensifient les actions à la faveur d’une candidature qui, à leurs dires ne souffre d’aucune entorse ? Quoi qu’il en soit, Malgré le silence du principal intéressé sur la question, l’idée de le voir postuler pour la magistrature suprême fait son chemin dans l’opinion dont une frange non négligeable y est favorable si les nombreuses déclarations à ce sujet devaient faire foi. Tout compte fait, la persistance de la polémique autour de la candidature des membres de la transition traduit la problématique de l’interprétation de la charte de la transition rendue complexe avec la promulgation de la nouvelle constitution. A moins que le locateur de Koulouba rompe le silence, le débat est loin d’être clos. En effet, la question a refait surface lors des phases régionales du dialogue inter-maliens dont l’objectif annoncé a été à savoir trouver des solutions maliennes aux problèmes maliens, éclipsé par d’autres préoccupations dont l’élévation des 5 colonels au grade de général et la réduction du nombre de partis politiques à 5 et la prolongation de la transition. Le dialogue inter-maliens règlera-t-il définitivement la question ? Au regard de la persistance de la division symbolisée par le boycott de cet autre grand rendez-vous entre malien par un grand nombre de partis politiques, la candidature du président de la transition aux futures élections fera couler beaucoup d’encre et de salive.
Bamakomatin