L’affaire opposant l’Etat malien à la société minière Barrick Gold a subitement pris une autre tournure. Les responsables de la compagnie minière canadienne ont porté l’affaire devant la Justice internationale.
« Barack Gold assigne le Mali devant la Justice internationale », annonce en sa Une L’indépendant. En raison de l’échec des négociations explique le journal « entre l’Etat du Mali et la firme Barrick Gold dans le différend qui les oppose ayant entraîné l’emprisonnement de certains cadres de la Société, l’émission d’un mandat d’arrêt international contre son PDG, Mark Bristow, le blocage de ses exportations d’or, la société minière a décidé de saisir le Centre International pour le règlement des différents relatifs aux investissements (CIRDI) basé à Washington, aux États-Unis ».
Tout en portant l’affaire devant la justice, poursuit, L’indépendant « ce dispositif prévu dans les conventions d’établissements signées entre les deux parties, Barrick Gold dit rester ouverte à un dialogue continu pour le règlement à l’amiable ».
Cette démarche, note encore le quotidien « reflète son engagement à respecter les procédures pour résoudre les litiges de manière équitable et transparente ». Le mécanisme d’arbitrage, relève le journal « prévu par les Conventions d’établissement de Somilo et de Gounkoto conclues avec l’Etat, s’est avéré dans le passé être un outil efficace pour renforcer les partenariats et trouver des solutions mutuellement acceptables grâce à une autorité indépendante et compétente ».
« Barrick Gold rompt enfin le silence et juge illégitime le mandat d’arrêt émis contre son PDG Mark Britow, titre Le Soir de Bamako qui ajoute : « la société minière continue en outre à croire que le nouveau code minier de 2023 ne s’applique pas aux opérations existantes telles que Loulo Gounkoto. Un chantage de la mauvais aloi qui amène la société à déclarer qu’elle pourrait suspendre ses opérations, avec pour conséquence d’impacter la visibilité du moteur économique essentiel qu’est le secteur minier pour le Mali ».
A la Une également ce matin : Nouvelle dénomination des voies, places et établissements publics
Bamako, la capitale du Mali, enchérit Le Républicain « a fait l’objet d’une réforme majeure dans la dénomination de ses voies, places et établissements publics. Par décret n•2024-0722/PT-RM en date du 13 décembre 2024, le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Général d’Armée Assimi Goïta, a officialisé cette nouvelle nomenclature ». Cette initiative, explique le journal « vise à honorer des figures historiques et culturelles du Mali, tout en renforçant l’identité nationale ».
« Adieu Avenue CEDEAO, vive l’Avenue AES, s’exclame Le Soir de Bamako. La suite logique donc d’une décision, celle prise depuis le 29 janvier 2024 de quitter définitivement, conjointement avec le Burkina Faso et le Niger, la CEDEAO, et qui était d’ailleurs au centre du dernier sommet de l’organisation à Abuja, le dimanche dernier. Avenue de l’AES, précédemment Avenue CEDEAO, du Pont Fahd à l’Aéroport international Modibo Keïta Sénou. Avenue de l’OUA du Pont des Martyrs au Monument Tour d’Afrique ».
Retrait des trois pays de l’AES de la CEDEAO : L’indépendant publie ce matin, l’avis de Husseini Hamion Guindo, Dr. Modibo Soumaré et de Yeah Samaké. « La CEDEAO s’est assumée. Il incombe désormais à ceux qui dirigent le Mali d’assumer leur décision en toute responsabilité. Pour ce qui nous concerne, nous continuerons à répéter que c’est une mauvaise décision pour le Mali et les populations maliennes. Cette décision a été prise sans consulter le peuple », a déclaré, Housseïni Amion Guindo, président de la plateforme Jigiya kura.
Le Président de l’AFD Dr Modibo Soumaré ajoute : « Je suis et je reste convaincu que le Mali doit rester dans l’espace CEDEAO. Je ne aucune nécessité de lier notre décision de maintien ou retrait au trio de l’AES qui, par ailleurs, ne devrait pas être le contraire de la CEDEAO. Cette décision doit faire l’objet d’un référendum autrement. Oui donner la parole au peuple pour qu’il tranche sur cette question me paraît la démarche minimale ».
Pour le Président du PACP, Yeah Samaké, le Mali a toujours été un pilier de l’intégration oues-africaine. Aujourd’hui, il appartient aux dirigeants de la Transition de choisir ou la réaffirmation de notre engagement envers une Afrique Unie et solidaire. Le trait de la CEDEAO, s’il est consommé, marquera un recul historique. Il est encore temps de faire preuve de sagesse, de renouer les liens fraternels et de poursuivre ensemble d’intégration pour laquelle tant de génération se sont battues ».
Seydou Fané