Dans le cadre du Projet ‘’Appui à la sécurisation de la Tenure Foncière et Forestière des Communautés par la Commission Foncière villageoise’’ initié par l’Union des Associations et des Coordinations d’Associations pour la Défense et le Développement des Droits des Démunis (UACDDDD), la formation en Agro-Ecologie Paysanne (AEP) et la conservation des semences paysannes des membres de l’équipe locale s’est tenue, les 07 et 08 décembre 2024, au siège de l’Association pour la Défense des Droits des Aide-Ménagères (ADDAD-Mali).
Dans le cadre de la mise en œuvre de ce Projet ‘’Tenure Foncière’’ par l’UACDDDD dont l’accent est mis sur la mobilisation des communautés pour la mise en place et l’opérationnalisation de 114 Commissions Foncières Villageoises (COFOV) dans 16 communes, 4 Cercles et trois régions, à travers son processus interactif de mise en place en 10 étapes, en s’appuyant sur la Loi sur le Foncier Agricole (LFA) promulguée le 11 avril 2017 et le décret d’application N°0333/PR-M du 4 avril 2018 sur la composition et le fonctionnement des COFOV, elle a organisé cette formation afin de conscientiser les communautés paysannes pour aboutir au final à la construction collective d’un prolongement du processus avec les terroirs en Agro-Ecologie Paysanne.
A travers cette formation de deux jours, il s’agissait de : contribuer à une gestion durable des ressources naturelles et la protection de l’environnement ; faire l’état des lieux des activités du processus de mise en place des COFOV ; échanger sur les techniques de l’Agro-Ecologie Paysanne ; présenter les 7 piliers du Manifeste de l’Agro-Ecologie Paysanne ; échanger sur les techniques de conservation des semences paysannes.
A cette occasion, le secrétaire général de l’UACDDDD, porte-parole de la Convergence Globale des Luttes pour la Terre et l’Eau Ouest-Africaine (CGLTE-OA), M. Massa Koné a fait comprendre que cette formation rentre dans le cadre de la deuxième phase du plan stratégique de l’UACDDDD. Selon lui, dans la procédure de sécurisation de la gestion durable des terres et de la protection de l’environnement de l’UACDDDD, il y a une phase de sécurisation et de bonne gouvernance foncière ; une phase de gestion durable des terres et de la protection de l’environnement…
« Nous sommes dans la phase de protection de l’environnement », a-t-il fait comprendre. Il ressort des explications de M. Koné que tous les villages membres ont leurs commissions foncières villageoises. Selon lui, ils vont bientôt procéder à la sécurisation de leur terre. « Dans ces villages, des cadres de concertations ont été mis en place. Ces villages ont des groupements de femmes et de jeunes opérationnels. Il s’agit de les former pour la gestion durable de la terre qui n’est pas élastique », a précisé le secrétaire général de l’UACDDDD. Selon lui, maintenant il y a la Loi Foncière Agricole qui les permet d’avoir des attestations de détention coutumière et des attestations de possession foncière. Pour lui, puisqu’ils vivent de l’agriculture, il faut les apprendre une bonne manière dans la gestion durable de ces terres, sans portant s’endetter dans l’agriculture conventionnelle avec des engrais et des herbicides. A ses dires, puisqu’ils sont des mouvements et non des ONG, ils travaillent de façon inclusive et participative. M. Koné a mentionné que dans ces localités ce sont les communautés qui choisissent les acteurs incubateurs de la mise en œuvre du projet. Selon le porte-parole de la Convergence Globale des Luttes pour la Terre et l’Eau Ouest-Africaine (CGLTE-OA), il y a les représentants des femmes, des jeunes, des chefs de villages et de toutes les couches sociales. Ceux-ci sont toujours formés pour porter et exécuter les projets. Cela les permet de connaitre tous les enjeux et les mécanismes.
Correspondance Particulière