Un nouveau rapport de l’ONU publié le 31 octobre dernier, met en garde contre la famine provoquée par les conflits et la famine catastrophique dans 22 pays dont le Mali . Dans le document, deux agences de l’Organisation Intergouvernementale appellent à une action humanitaire urgente pour sauver des vies et prévenir la famine et la mort dans les points chauds où la faim aiguë risque fort de s’aggraver entre novembre 2024 et mai 2025.
Des agences des Nations Unies ont alerté jeudi sur l’insécurité alimentaire aiguë dans 22 pays et territoires, lors des sept prochains mois, les situations à Gaza, au Soudan, au Soudan du Sud, au Mali et en Haïti étant les plus préoccupantes.Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial( PAM), l’extension des conflits, en particulier au Moyen-Orient, associée à des facteurs économiques et climatiques (le phénomène La Niña), pourrait menacer des systèmes alimentaires fragiles dans des régions déjà vulnérables, poussant ainsi des millions de personnes au bord du gouffre.Le nouveau rapport, l’ONU prévient qu’au Sahel, l’escalade du conflit au Mali risque d’aggraver des niveaux de faim déjà critiques avec les groupes armés imposant des barrages sur les routes et empêchant l’acheminement de l’aide humanitaire Le rapport classe 22 pays/territoires comme « points chauds de la faim », où des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë devraient encore se détériorer en raison de la combinaison des conflits, de l’instabilité économique et des chocs climatiques au cours de la période considérée. L’Organisation Intergouvernementale ajoute dans son nouveau rapport qu’en l’absence d’une intervention immédiate, notamment d’un financement accru de l’aide alimentaire et des moyens de subsistance, des centaines de milliers de personnes supplémentaires devraient être confrontées à la faim dans les mois à venir.
Seydou Fané