Le Criquet pèlerin est un ravageur Agricole le plus dangereux au monde. Pour faire à cette situation, le Centre National de Lutte contre le Criquet Pèlerin (CNLCP) a tenu, vendredi 28 juin, sa sixième Session du Comité technique de Surveillance afin d’apprécier l’état de mise en œuvre des activités, de valider les plans de travail et le budget annuel du CNLCP.
Cependant, le criquet pèlerin est un ravageur migrateur transfrontalier, présent de l’Afrique Occidentale à l’Asie du Sud-ouest en passant par le proche Orient et le pourtour de la mer rouge. Il est probablement le ravageur agricole le plus dangereux au monde.
Parlant de cette 6ème session, les administrateurs du comité technique ont effectué en revue l’ensemble des activités menées par le CNLCP dans le cadre de la lutte contre le criquet pèlerin. À cela s’ajoute l’analyse des données techniques collectées, l’évaluation de l’efficacité des stratégies mises en œuvre afin de mesurer les progrès réalisés en matière de prévention et de lutte contre ce fléau.
En clair, la mission confiée au CNLCP, en parfaite harmonie avec l’objectif général de la politique agricole du Mali (PDA), est de Contribuer à faire du Mali un pays émergent sur le secteur Agricole moteur de l’économie nationale et pays émergent où le secteur alimentaire dans une logique de développement durable.
Ainsi, Oumar Tamboura, Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture, a rappelé que les infestations de criquets pèlerins sont traitées comme une urgence nationale en raison des conséquences économiques et sociales de leurs invasions sur l’Agriculture et l’économie du pays en général. Selon le SG, certains cycles d’invasion ont duré plus de 20 ans, entraînant d’énormes pertes économiques. « Bien que les invasions soient aujourd’hui mieux contrôlées grâce aux moyens de lutte efficace, elles continuent de menacer la sécurité alimentaire à long terme des populations locales de plusieurs régions du monde et de contribuer grandement aux famines », a laissé entendre le représentant du ministre, en présence du Directeur du CNLCP.
Aux dires de M. Oumar Traoré, la création du Centre National de Lutte contre le Criquet Pèlerin rentre dans le cadre de la mise en œuvre d’une stratégie proactive ou d’anticipation efficace des invasions. A l’en croire, il s’agit principalement pour le Mali de disposer des équipes opérationnelles de lutte et de surveillance dans les zones de départ des invasions à savoir la vallée du Tilemsi, le Timétrine, l’Adrar des Iforas, le Tamesna et le long de la frontière mauritanienne, et de suivre la situation dans les pays voisins pour éviter les incursions des populations allochtones de Criquets pèlerins.
A ce titre de rappel, le Mali et trois autres pays sahéliens constituent la ligne de front abritant plusieurs zones de reproduction où des infestations acridiennes peuvent survenir une nécessité de surveillance constante. Il s’agit des zones éloignées des champs dans les zones désertiques de la Mauritanie, du nord du Mali, du Niger et du Tchad.
M.S