« Promouvoir l’équité en santé, l’égalité des genres et les droits de l’homme » était le thème de la 17ème édition de la journée mondiale de lutte contre le paludisme. L’activité était présidée par le Représentant du ministre de la santé et du développement social, Dr Abdoulaye Guindo en présence de la Représentante de l’Ambassade des États-Unis et le représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). La cérémonie s’est déroulée, jeudi 25 avril, sur terrain Calcio de Quinzanbougou en commune II du district de Bamako.
Célébrée chaque 25 avril, le paludisme demeure un problème majeur de santé publique dans le monde. Selon le rapport 2023 de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en 2022 dans le monde, le nombre de cas de paludisme a été estimé à 249 millions soit une augmentation de cinq millions de cas par rapport à 2021.
Selon le Représentant de l’OMS, le nombre de décès associés au paludisme est passé de 619 000 en 2021 à 608 000 en 2022 soit une légère baisse de 11 000 cas.
La région Afrique de l’OMS, dit-il, continue de payer le plus lourd tribut au paludisme. En 2022, l’ensemble de la région a enregistré 94 % de tous les cas de paludisme soit 233 millions de cas ; 95 % de tous les décès dus au paludisme (580 000 décès). Près de 78 % de tous les décès dus au paludisme dans la région concernent des enfants de moins de 5 ans.
Au Mali, le paludisme est en général endémique dans la majeure partie des localités avec une recrudescence pendant la saison pluvieuse.
selon le SLIS, les établissements de santé ont enregistré 3 339 600 cas confirmés de paludisme dont 2 338 770 cas simples et 1 000 830 cas graves avec malheureusement 1 191 décès enregistrés dans les formations sanitaires (Source : DHIS2, 2023). Les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes sont les couches les plus affectées.
En 2021, selon l’Enquête sur les Indicateurs du Paludisme au Mali (EIPM) la prévalence nationale du paludisme chez les enfants de 6-59 mois est de 19% avec une disparité régionale. Elle est de 26,6 % Mopti, 26,2 % Sikasso, 25,9 %Ségou 22,8 % Koulikoro, 12,2 % Kayes 11,4% Gao 7,3% Tombouctou 1,9% Kidal et 1,8% dans le District de Bamako. Le taux d’incidence des cas de paludisme confirmé de janvier à Décembre 2023 est de 151‰. La transmission du paludisme est tributaire du climat, de l’environnement, des caractéristiques sociodémographiques et des stratégies de lutte mises en place.
Intervenant à son tour, l’ambassadrice des Etats-Unis Rachna Korhonen a souligné de sensibiliser les communautés et les agents de la santé à mieux prévenir, identifier, et gérer les cas du paludisme.
En réduisant le nombre de personnes infectées, il s’gira, selon elle, de garantir que les malades puissent accéder à un traitement plus rapidement et plus efficacement.
« En travaillant ensemble, nous avons distribué des moustiquaires imprégnées d’insecticide. Le succès de cet appui était tel que le Mali est devenu, aujourd’hui, leader africain dans leur utilisation afin de se protéger contre le paludisme », a rappelé la diplomate américain, avant de poursuivre que son pays a contribué au traitement et à la protection de plus de neuf millions d’enfants contre le paludisme.
En 2023, l’Agence américaine pour le développement international (USAID) grâce au financement de l’Initiative présidentielle des Etats-Unis contre le paludisme (PMI) a fourni et distribué plus d’un million huit cent mille moustiquaires imprégnées d’insecticides qui sauvent des vies au Mali. A cela s’ajoute 2,5 millions de kits de dépistage du paludisme et plus de 40 millions d’antipaludiques à action rapide.
Par ailleurs, le représentant du ministre de la Santé et du Développement social a souligné l’importance de cette journée, qui s’inscrit dans le cadre au renforcement des capacités de l’Etat malien à faire face au paludisme.
La cérémonie à pris fin par un intermède musical de l’Ensemble instrumental et un Sketch du groupe « Niogolon » afin d’émailler la sensibilité des téléspectateurs.
Mamadou Sangaré