L’Union des Journalistes Tchadiens (UJT) et le Patronat de la Presse Tchadienne (PPT) dénoncent l’arrestation du journaliste Monodji Mbaindiguim Olivier, directeur de publication du journal Le Pays, interpellé le 5 mars 2025 à N’Djamena sur ordre du procureur de la République près le tribunal de grande instance.
Dans un communiqué publié ce lundi, l’UJT exprime sa « vive inquiétude » face à cette détention qu’elle qualifie d’« arbitraire » et contraire aux principes fondamentaux du droit. Depuis son arrestation, le journaliste n’a pas été officiellement inculpé et demeure détenu sans qu’aucune charge formelle ne soit retenue contre lui.
Selon le communiqué, Monodji Olivier a été interpellé sur la base d’un mandat d’amener, son ordinateur a été confisqué par la police judiciaire, et il n’a pas encore été présenté à un procureur dans les délais légaux. L’UJT estime que cette situation constitue une « grave atteinte à la liberté de la presse » et une violation des garanties judiciaires prévues par la Constitution tchadienne et les engagements internationaux du pays en matière de respect des droits fondamentaux.
Le Patronat de la Presse Tchadienne (PPT) a également réagi en condamnant une arrestation qu’il juge « arbitraire ». Il appelle à la « libération immédiate et inconditionnelle » du journaliste et exige « le respect des droits des professionnels des médias pour qu’ils puissent exercer leur métier en toute sécurité ».
Face à cette situation, l’UJT met en garde contre les conséquences d’une telle arrestation sur l’image du Tchad en matière de respect des libertés fondamentales et des standards démocratiques. Elle exhorte les autorités judiciaires à clarifier les motifs de cette interpellation et à garantir le respect des procédures légales.
L’organisation affirme rester mobilisée pour suivre de près l’évolution de l’affaire et réaffirme sa solidarité avec le journaliste Monodji Olivier.
D. Diarra