Cette mesure, explique L’indépendant, « fait suite à plusieurs messages d’avertissement, dont un communiqué du 22 février dernier qui invitait les enseignants concernés à rejoindre leurs postes avant le 3 mars ». Le journal précise que, malgré ces rappels, une liste de 151 enseignants en abandon de poste a été établie, couvrant les niveaux secondaire, fondamental et préscolaire.
Nouvel Horizon sort la calculette : « Près de deux cents (200) enseignants viennent d’assister à la suspension de leurs salaires par le lieutenant-colonel Lanzeni Konaté ». Le quotidien rappelle que certains de ces enseignants sont absents de leurs postes depuis 2025.
Sauf que, pointe Le Soir de Bamako, « les enseignants de Ménaka pensent avoir des arguments à faire valoir pour justifier leur absence ». En effet, enchérit le quotidien du soir, « selon la synergie des syndicats des enseignants à Ménaka, il est injuste de demander seulement aux enseignants de retourner à leur poste alors que plusieurs autres services publics ne sont pas installés dans la région à cause de l’insécurité ».
Dans les colonnes de L’Indicateur du Renouveau, Ousmane Almoud, porte-parole du syndicat des enseignants signataires du 15 octobre 2016, explique que l’absence des enseignants dans la région de Ménaka est loin d’être une volonté d’abandonner. « Il faut réunir toutes les conditions idoines afin de faciliter leur retour dans la sérénité. Les gens ne peuvent pas aller comme ça. Un gouverneur ne peut pas s’asseoir et faire un communiqué pour demander aux enseignants de retourner alors qu’aucune condition n’est réunie », a déclaré le syndicaliste.
Seydou Fané