Le VIH/SIDA est une pandémie qui continue de toucher de nombreuses personnes à travers le monde, et les femmes enceintes ne sont pas exemptes de ce fléau. La transmission du VIH de la mère à l’enfant reste l’une des voies les plus préoccupantes pour la santé publique, particulièrement dans les pays où les infrastructures de santé sont limitées. Cependant, grâce aux progrès réalisés dans la prévention, il est aujourd’hui possible de réduire de manière significative cette transmission et d’offrir un avenir sain aux nouveau-nés.
La transmission du VIH de la mère à l’enfant peut se produire pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. Cependant, une prise en charge précoce et appropriée peut permettre de réduire cette transmission à moins de 2% des cas. C’est grâce à la prophylaxie antirétrovirale (ARV) administrée à la mère et à l’enfant, ainsi qu’aux soins prénatals, que cette avancée a pu être réalisée.
OSK, est une jeune maman de 26 ans, vivant dans une province de la région de Mopti une zone rurale où l’accès aux soins reste une difficulté. Lorsqu’elle a appris qu’elle était séropositive pendant sa grossesse en 2021, elle a eu peur. « Je pensais que j’allais mourir et que mes enfants n’allaient pas voir le jour, ma vie n’avait plus de sens alors que je venais ne me marier « , confie-t-elle. Mais avec le suivi médical approprié d’une jeune infirmière, elle a pu bénéficier d’un traitement antirétroviral pendant sa grossesse, et ses bébés a pu naître en bonne santé. « Aujourd’hui, mes jumeaux ont 3 ans et ils sont en parfaite santé. Mon mari et moi leurs a donné toute l’attention nécessaire pour prévenir la transmission. J’ai également arrêté d’allaiter, comme on me l’a recommandé avec beaucoup de difficultés mais j’ai fini par comprendre que c’était pour la bonne causes. Je me sens en confiance et presque libre de cette maladie, surtout avec l’acceptation de la société et je suis consciente que cela n’aurait pas été possible sans l’accès à des traitements et à un suivi médical », raconte-t-elle, émue et très heureuse d’être un modelée d’acceptation et de résilience.
Dr Mohamed Dembélé, médecin généraliste au CSREF DU QUARTIER MALI, service chirurgie, nous explique que la transmission du VIH de la mère à l’enfant, connue sous le nom de transmission verticale, peut se produire pendant la grossesse, l’accouchement ou l’allaitement. Si le VIH n’est pas détecté tôt et que la mère n’est pas suivie par un médecin, les risques de transmission augmentent considérablement, et peuvent être classé de la manière suivante
En cas, d’absence de traitement antirétroviral (ART) Sans traitement, la charge virale de la mère peut rester élevée. Les femmes vivant avec le VIH qui ne reçoivent pas de traitement ont un risque de transmission verticale qui peut aller de 15 % à 45 %.
Aussi Pendant la grossesse, le VIH peut traverser le placenta. Si le VIH n’est pas contrôlé par un traitement, le risque de transmission au fœtus augmente.
Au moment de l’accouchement, le bébé peut être en contact avec le sang et les sécrétions vaginales de la mère. La plupart des transmissions de VIH de la mère à l’enfant se produisent pendant l’accouchement. L’absence de traitement antirétroviral augmente le risque.
Le VIH peut également être transmis par le lait maternel. Si la mère n’est pas sous traitement et a une charge virale élevée, le risque de transmission par l’allaitement est significatif. Les recommandations varient par région, mais dans de nombreux cas, des alternatives au lait maternel (comme le lait infantile) sont conseillées pour les mères vivant avec le VIH non traitées.
Et enfin Un suivi médical régulier et un dépistage précoce permettent de réduire les risques de transmission. Des traitements appropriés et des mesures préventives peuvent réduire la transmission néonatale à moins de 1 % si la charge virale de la mère est effectivement maîtrisée.
En d’autres termes le dépistage précoce du VIH, un suivi médical approprié et un traitement efficace sont essentiels pour réduire considérablement le risque de transmission du VIH de la mère à l’enfant.
Le cas OSK démontre que la prévention de la transmission mère-enfant est non seulement possible, mais qu’elle peut aussi être un moyen d’espoir pour de nombreuses familles. La lutte contre le VIH/SIDA passe par l’accès à des soins de qualité et une sensibilisation accrue des femmes enceintes. Un dépistage prénatal systématique et un accompagnement médical rigoureux sont essentiels pour éradiquer cette forme de transmission.
Aissata Tindé