Les chefs d’état-major des armées des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se réunissent ce mardi à Abuja, au Nigeria, pour une session ordinaire de trois jours. Au cœur des discussions : la montée en puissance du terrorisme dans la région et les implications sécuritaires du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de l’organisation sous-régionale.
Cette 43ᵉ réunion ordinaire du Comité des chefs d’état-major intervient dans un contexte sécuritaire préoccupant. L’expansion des groupes jihadistes, notamment au Sahel et dans certaines zones côtières, inquiète les États membres. Les participants doivent évaluer les mesures mises en place pour contrer cette menace et discuter des ajustements stratégiques nécessaires.
L’ordre du jour comprend également un examen du rapport de la réunion des chefs d’état-major de la Marine de la CEDEAO, tenue fin février au Cabo Verde, ainsi que la relève des officiers de la force en attente de l’organisation. La logistique et les procédures opérationnelles du dépôt régional de la CEDEAO à Lungi, en Sierra Leone, seront aussi passées en revue.
Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger en question
L’un des points abordés lors de cette rencontre est l’impact du départ du Burkina Faso, du Mali et du Niger, qui ont annoncé en janvier leur retrait de la CEDEAO. Ces pays, confrontés à une recrudescence des attaques jihadistes, formaient un axe central dans la lutte contre le terrorisme dans la région. Leur départ suscite des interrogations sur la coopération militaire et la coordination des efforts de lutte contre les groupes armés.
Les discussions porteront aussi sur les engagements en faveur de la Brigade antiterroriste de la Force en attente de la CEDEAO et sur la mission de l’organisation en Gambie ainsi que son appui à la stabilisation de la Guinée-Bissau.
O.K
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