Ce lundi 16 décembre 2024, la Cour d’appel de Bamako a confirmé la condamnation en première instance de l’universitaire et économiste malien, Etienne Fakaba Sissoko. La sentence comprend deux ans de prison, dont un an ferme, ainsi qu’une amende de 3 millions de francs CFA, à verser à l’État malien.
Le Docteur Etienne Fakaba Sissoko a été interpellé le lundi 25 mars 2024 par la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ), avant d’être placé sous mandat de dépôt deux jours plus tard, le mercredi 27 mars 2024, par le procureur du pôle national de lutte contre la cybercriminalité. L’affaire a suscité une large attention, en particulier dans les milieux académiques et parmi les défenseurs des droits humains, qui y voient une « atteinte à la liberté d’expression ».
Le lundi 6 mai 2024, lors de sa comparution devant le tribunal, le ministère public a requis une peine de 18 mois de prison, dont 6 mois avec sursis, à l’encontre du Dr. Étienne Fakaba Sissoko, ainsi que le paiement de 5 millions de FCFA pour réparation des préjudices subis par l’État. Cette demande s’inscrivait dans le cadre de l’affaire qui a défrayé la chronique depuis la mise en examen de l’économiste.
Dr. Sissoko, auteur de l’ouvrage « Propagande, Agitation et Harcèlement : La communication du gouvernement de transition », publié en 2023, se retrouve au cœur d’une procédure judiciaire en raison de ses propos jugés critiques envers le gouvernement malien. L’économiste est accusé d’« atteinte au crédit de l’État », d’« injures » et de « diffusion de fausses nouvelles », des accusations qu’il dément.
La Rédaction