Dans un communiqué publié ce vendredi 14 février, le Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (Adéma-PASJ) dit avoir pris acte de la sortie du Mali de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Pour cette formation politique, si la CEDEAO présente des faiblesses et doit se réformer, elle demeure l’une des organisations régionales les plus abouties du continent, notamment en matière d’intégration des peuples et de promotion des investissements.
L’Adéma-PASJ estime que la création de l’Alliance des États du Sahel (AES), regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ne devait pas nécessairement conduire à une sortie de la CEDEAO. Le parti met en avant d’autres exemples de coopérations sous-régionales, comme l’Union du fleuve Mano ou l’Initiative d’Accra, qui coexistent avec l’organisation ouest-africaine.
« L’un des enjeux majeurs de ce retrait concerne la libre circulation des personnes et des biens, l’un des piliers de la CEDEAO. Malgré les assurances données par les autorités de la transition et la CEDEAO sur la préservation des droits de résidence et d’établissement des citoyens maliens dans l’espace communautaire, des incertitudes demeurent », explique le parti qui appelle le gouvernement malien à prendre des mesures pour éviter toute perturbation dans la vie des populations, notamment celles résidant dans les autres pays membres de la CEDEAO.
Au-delà des questions économiques et sociales, le volet sécuritaire représente un défi de taille. Pour l’Adéma-PASJ, il est crucial que le Mali renforce ses cadres de collaboration avec d’autres voisins sahéliens non membres de la CEDEAO, comme l’Algérie, la Libye, la Mauritanie et le Tchad.
Enfin, le parti plaide pour une poursuite du dialogue avec la CEDEAO, estimant que l’intégration régionale demeure un levier essentiel pour garantir la paix et le développement dans un espace géographique plus large. « Malgré les divergences, le maintien du dialogue et la coordination des politiques de sécurité et de développement avec la CEDEAO sont indispensables », souligne le communiqué.
D. Diarra
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