Pour L’indépendant, c’est l’une des pires atrocités survenues le vendredi 7 février sur la route Gao-Ansongo contre un convoi civil d’une dizaine de véhicules sous escorte militaire.
Les Échos fait le bilan : « Cette attaque a coûté la vie à 25 civils et blessé 13 autres, majoritairement des orpailleurs étrangers en route vers la mine d’or de N’tahaka. »
Dans sa note, rebondit L’indépendant « L’État-major général des armées affirme avoir poursuivi les auteurs de cette attaque dans une opération de ratissage, au cours de laquelle 19 terroristes ont été tués, quatre autres blessés et plusieurs armes et munitions récupérées ».
Et Nouvel Horizon de relever : « Après que les terroristes ont fui les lieux des combats, les Forces armées maliennes ont entamé le ratissage de la zone. Il nous revient que ces opérations ont permis de retrouver 19 corps de terroristes abandonnés et quatre autres blessés ».
Au lendemain de cette attaque, explique L’Essor, « la DIRPA a renseigné qu’une patrouille de recherche a reconnu les secteurs de Djebok, Ihyran, Tin Takarbat et Gargouna, dans la région de Gao. »
« Aux environs de 18h00, quatre terroristes ont été neutralisés, trois motos calcinées, des armes et des munitions récupérées lors d’un accrochage à 40 km de Haoussa Foulane », a indiqué une source sécuritaire au quotidien national.
Info-Matin consacre un éditorial à cette tragédie humaine
« Le Mali a été, le Mali est, le Mali sera », c’est le titre de l’édito publié ce matin par le journal.
« La faucheuse était aux aguets ce samedi 7 février, aux environs de 14 heures, à Kobé, entre Ansongo et Gao, en embuscade, à attendre des éléments de nos forces de défense et de sécurité escortant des minibus et des camions civils », écrit l’éditorialiste Sikou Bah, qui condamne cette attaque terroriste ayant fait au moins 25 morts et 13 blessés.
Au nom de l’EIGS, remarque l’éditorialiste, « des voix discordantes et jubilatoires revendiquent des dizaines de massacres en raison de l’incapacité de l’armée et de ses partenaires de « Wagner ». Pour elles, c’est une nouvelle défaite à mettre au crédit du Mali des nouveaux généraux, incapables, disent-elles, de protéger les populations. »
« Aucune empathie, ni la moindre sensibilité face à la tragédie qui frappe la nation entière, à cette épreuve qu’elle n’a jamais cherchée et qu’on lui a imposée pour des raisons désormais connues. N’est plus aveugle que celui qui refuse de voir », déplore l’éditorialiste, qui se demande quel est le rapport entre les attaques terroristes et le retour à l’ordre constitutionnel ?
« N’y a-t-il jamais eu d’attaques terroristes dans les pays dits démocratiques ? ». S’interroge encore Sikou Bah, qui précise qu’il n’y a aucune délectation face aux larmes d’une nation exposée au pire du terrorisme depuis plus de 10 ans.
Seydou Fané