« L’État met la main dans la poche de ses citoyens », dénonce Info-Matin, qui estime que le gouvernement cherche à compenser ses besoins financiers en instaurant une contribution obligatoire déguisée. Selon le journal, un projet de texte prévoit un prélèvement sur chaque consommation des services de télécommunication et les opérations de retrait via le mobile money.
« Les autorités justifient cette hausse par la nécessité d’augmenter les contributions fiscales des opérateurs de téléphonie, dans un secteur en pleine expansion depuis vingt ans », rapporte Les Échos. Cependant, le journal souligne les inquiétudes des consommateurs, qui craignent une répercussion directe sur le coût des services téléphoniques et Internet.
« La situation économique difficile, exacerbée par la crise sécuritaire et énergétique, pousse l’État à chercher de nouvelles sources de financement », analyse L’indépendant.
Toutefois, Info-Matin critique le fait que, malgré ces nouvelles taxes, « le train de vie de l’État reste inchangé, et les budgets des institutions continuent d’augmenter ». Le journal estime que le gouvernement devrait montrer l’exemple en réduisant ses propres dépenses avant d’imposer de nouveaux prélèvements aux citoyens.
Au même moment, rebondit Info-Matin « le train de vie de l’Etat est normal. Et les budgets des institutions ont même augmenté. En appelant la population à la résilience et à plus de contribution, l’Etat doit aussi donner l’exemple ». En faisant recours poursuit le journal « ce mercredi, lors du Conseil des ministres, à une contribution obligatoire de la population pour faciliter l’accès à des infrastructures essentielles , notamment dans le secteur des services sociaux de base, le gouvernement fait un aveu d’incapacité de résoudre les crises qui assaillent les populations, notamment la crise énergétique ».
De son côté, L’Indicateur du Renouveau qualifie cette décision de « soudaine » et souligne qu’elle suscite déjà de nombreuses réactions dans un contexte de vie chère.
Tournée du Général Kéba Sangaré aux centres d’instruction
Pendant ce temps, Le Pays met en lumière la tournée du Général de Division Keba Sangaré aux centres d’instruction de Bapho, Banankoro et Sénou. Dans le cadre de la formation au Certificat Inter-Arme (CIA), le chef d’état-major général adjoint s’est rendu sur place pour évaluer l’état d’avancement du stage.
Sur le terrain, le général s’est réjoui de la qualité de la formation et du moral des stagiaires, affirmant qu’« une armée ne vaut que par la qualité de ses sous-officiers ». Selon Le Pays, cette visite témoigne de l’engagement des forces armées à renforcer les compétences et la préparation de leurs effectifs.
Seydou Fané
Sauf autorisation de la rédaction, la reproduction, même partielle, des articles de Bamakomatin.com est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.