Depuis plusieurs mois, la population de Gao est confrontée à une dégradation inquiétante de ses conditions de vie. L’accès à l’eau potable est devenu un défi quotidien, les coupures d’électricité se multiplient, perturbant l’activité économique et les services essentiels, tandis que les prix des denrées alimentaires poursuivent leur ascension. À cette liste de difficultés s’est ajoutée, depuis le 13 mars, une augmentation brutale du prix du carburant, alimentant le mécontentement des habitants et des acteurs locaux.
Face à cette crise, plusieurs organisations, dont la Fédération des Organisations de Revendeurs de Carburant de Gao (FORC-G), la Coordination des Associations et ONG Féminines (CAFO) locale, la société civile et le Conseil Communal de la Jeunesse de Gao, ont appelé les vendeurs et revendeurs de carburant à revoir à la baisse leurs tarifs.
Dans leur communiqué daté du 15 mars, ces organisations rappellent qu’un accord avait été conclu en 2024 entre les revendeurs et le Conseil Communal de la Jeunesse afin de stabiliser les prix. Elles exhortent les commerçants à respecter leurs engagements et à ne pas aggraver une situation économique déjà précaire.
« Il est essentiel de faire preuve de solidarité avec la population en cette période difficile », soulignent les signataires du communiqué , mettant en garde contre les risques de tensions sociales. À compter du 17 mars, préviennent-ils, toute vente de carburant à un tarif supérieur à celui fixé par les accords pourrait entraîner des poursuites devant les autorités compétentes.
O.K
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