L’imam de la grande mosquée de Bamako, Koké Kallé s’est exprimé samedi, sur la situation du Mali, estimant que la tenue des élections peut attendre jusqu’au rétablissement de la sécurité dans le pays.
Lors d’une activité organisée par le Réseau des petites et moyennes entreprises du Mali (RPEM), l’ancien imam de la Grande mosquée de Bamako, destitué en juin 2020, a insisté sur la nécessité de consolider l’unité nationale et de soutenir les autorités de transition.
« Les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) doivent se considérer comme des frères. Ils doivent travailler ensemble. Il ne doit pas y avoir de faille permettant à l’ennemi de s’infiltrer », a déclaré l’homme de Dieu.
Selon lui, le Mali est en train de retrouver sa souveraineté et cela nécessite des sacrifices. « Nous devons accepter de faire ce sacrifice et nous unir pour soutenir les militaires », a-t-il ajouté.
L’imam s’est également prononcé sur la nouvelle taxe sur les transactions mobiles, critiquant la manière dont elle a été instaurée. « L’erreur des militaires est de ne pas avoir donné l’exemple. Ils auraient dû commencer par eux-mêmes avant de demander aux citoyens de contribuer », a-t-il affirmé, soulignant que « les Maliens acceptent tout, sauf le mensonge ».
Concernant les futures élections, il a estimé qu’elles ne représentent pas une priorité immédiate. « Il faut surseoir aux élections. Elles ne sont pas une urgence aujourd’hui. Il y a d’autres années à venir, nous aurons le temps de les organiser », a-t-il estimé.
Les autorités maliennes de transition, au pouvoir depuis le coup d’État d’août 2020, avaient initialement prévu des élections en 2024, avant de reporter le processus à une date ultérieure. Aucune nouvelle échéance n’a pour l’instant été annoncée.
Seydou Fané
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