« Le SYNABEF annonce des sit-in devant les banques à compter de ce matin », écrit L’indépendant. Interpellés en début de la semaine dernière suite à une plainte de la Société EDM-SA pour un marché de centrale solaire dans la région de Mopti, six personnes, dont deux cadres d’Ecobank-Mali, ont été placées sous mandat de dépôt le vendredi 7 mars dernier par le Pôle national économique et financier. Cette décision, ajoute le journal, « a provoqué l’ire du Syndicat national des banques, assurances, établissements financiers, microfinance et commerce (SYNABEF), qui exige leur libération. Il a annoncé l’arrêt immédiat de tout transfert des garanties de la Société EDM-SA, des structures publiques et parapubliques jusqu’à nouvel ordre et projette d’organiser, à compter de ce lundi jusqu’au mercredi, des sit-in de protestation devant les banques et agences ».
Il faut savoir que le jeudi 6 mars 2025, précise Nouvel Horizon, « un sit-in visant à réclamer la libération des interpellés s’est tenu au siège d’Ecobank-Mali. L’occasion a été mise à profit par M. Seydou Coulibaly, secrétaire général de la section Ecobank du SYNABEF, pour détailler le dossier. À ses dires, cette affaire est partie de la réception d’un message swift ».
Des documents, explique Info-Matin, « falsifiés auraient permis de détourner des fonds, mettant en péril un projet crucial pour l’approvisionnement en électricité du Mali, pays où l’accès à l’énergie reste un défi majeur ».
Le Républicain souligne que « les fonds détournés se chiffrent à plusieurs milliards de FCFA, compromettant ainsi un projet vital pour le pays, qui souffre déjà d’un déficit énergétique important ».
Les Échos appellent le gouvernement et le SYNABEF à engager un dialogue constructif pour résoudre cette crise et minimiser son impact sur l’économie.
À la Une également ce matin : la sortie du ministre de la Communication
« Le ministre Ag Ilyène s’essuie les pieds sur le dos des journalistes », déplore l’hebdomadaire Le Sursaut. « La tête enturbannée dans un tissu tout blanc, le corps drapé dans un bazin vert militaire, le ministre de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration, Alhamdou Ag Ilyène, a réussi à rabaisser les journalistes au niveau des acteurs des réseaux sociaux lors de la clôture de l’atelier sur le renforcement des capacités en communication gouvernementale ».
L’hebdomadaire ajoute : « Alhamdou Ag Ilyène est venu, de manière incorrecte, mettre son pied dans le plat, en réduisant la fonction journalistique à celle d’un simple communicant, et en rabaissant le niveau des journalistes au rang des acteurs des réseaux sociaux ».
Si la presse malienne est aujourd’hui en retard par rapport à d’autres pays, accuse La Sirène, « cela est en grande partie dû à l’absence de réformes profondes et de véritable soutien à la presse. Alors, que fait le département dirigé par le ministre pour pallier cette situation ? Combien de membres de son cabinet sont véritablement en contact avec les fédérations et associations de journalistes pour porter main-forte à la presse malienne ? »
Pour La Sirène, une telle question mérite d’être posée, « surtout lorsqu’on voit un ministre qui semble ignorer les défis quotidiens rencontrés par les journalistes dans leur quête d’une information de qualité. Lors de l’atelier sur la communication gouvernementale, l’attitude et les propos du ministre en charge de la communication, Alhamdou Ag Ilyène, ont suscité de vives inquiétudes parmi les professionnels de la presse ».
Seydou Fané